Cela s’est passé il y’a juste quelques semaines, semaine à laquelle les personnes victimes d’accident de travail et d’autres pensionnaires de l’INPS devraient percevoir leur dû trimestriel. Ils avaient d’ailleurs dû faire preuve de patience, puisqu’ils auraient du être payés depuis le 05 avril selon un calendrier établi par l’INPS. Il a donc fallu attendre jusqu’au 10 avril, ce qui n’était pas du tout facile pour certains d’entre eux. Le vendredi 10 avril, les accidentés et autres pensionnaires se ruèrent vers les guichets de l’INPS depuis 08 heures.
Et là encore, ils n’ont pas eu beaucoup de chance, puisqu’ils ont dû attendre jusqu’à 11 heures pour raison de perturbation de réseau internet pour avoir leurs chèques. Une fois les chèques en mains, chacun se dirigea vers la BIM-SA, pressé d’empocher ses sous. Des sous d’autant plus précieux que certains n’avaient pas le moindre jeton en poche pour retourner à la maison. Personne ne pouvait s’imaginer le calvaire qui attendait les pauvres ce jour là. Qu’est ce qui s’est donc passé ?
Comme d’habitude, les accidentés déposèrent leurs chèques à leur arrivée et attendaient tranquillement. Peu après, on leur demanda de venir signer et de donner leurs numéros de téléphone. Jusqu’ici, tout se passait comme dans une banque normale. Après des dizaines de minutes d’attente, les intéressés sont appelés au guichet. Pas pour être payé, mais pour apprendre qu’ils doivent retirer leurs chèques qui étaient déjà dans le circuit et auxquels on avait déjà joint les documents nécessaires pour le payement.
Pourquoi ?
En lieu et place de toute explication, on leur dit de repasser voir le lundi. Quel abus ! Les accidentés et autres pensionnaires ne comprenaient plus rien. Quand ils se retrouvèrent face au Responsable de la succursale, celui-ci finit par dire que c’est l’INPS qui a appelé pour demander à la banque de remettre les chèques aux intéressés. L’incompréhension était totale. La tension commençait à monter. Ces dizaines d’hommes et de femmes ne savaient plus à quel Saint se vouer. Les détails qui parvenaient au fur et à mesures étaient de plus en plus surprenants.
A la demande de savoir si l’INPS n’était pas solvable au niveau de la BIM-S.A, on apprit que l’INPS disait qu’il effectuait « un travail sur son compte » et qu’il était impossible que cela finisse avant la fin de la journée. On n’avait pas besoin de comprendre qu’il se tramait quelque chose qu’on ne pouvait clairement expliquer.
Les bénéficiaires de rentes exigèrent leur dû. En l’absence de réponse claire, ils menacèrent de ne pas quitter les locaux de la banque tant qu’ils n’auront pas perçu leur argent. On leur demanda alors de se rendre à l’INPS pour d’amples informations. Un piège qu’ils ont pu éviter en restant sur place. La situation devenue embarrassante, le Responsable de la succursale demanda d’attendre, le temps de trouver une solution. C’est au delà de 15 heures que tomba la nouvelle : le payement allait pouvoir enfin avoir lieu. C’est aux environs de 17 heures que le payement avait pu commencer.
La question que suscite cette étrange situation est la suivante : A qui la responsabilité de cet abus? Après recoupement, les responsables de l’INPS ont été très clairs : le service n’a jamais appelé pour demander aux accidentés de l’INPS de retirer leurs chèques. Ils ont surtout insisté qu’ils n’avaient aucun problème au niveau de la BIM-SA par rapport au payement des chèques en question.
Quand aux responsables de la BIM-SA, ils tiennent un langage flou, à commencer par le Responsable de la succursale qui sans se gêner, tente de nier les propos qu’il a tenus à haute voix devant des dizaines personnes .Dans un premier temps, il ne se rappelle plus avoir dit que c’est l’INPS qui avait appelé pour demander de retirer les chèques.
Ensuite, il dit ne pas être la personne la mieux indiquée pour expliquer ce qui s’est passé. Il recommanda le gestionnaire de l’INPS au niveau de la banque avec qui les échanges ont plutôt contribué à entretenir d’avantage le flou. Il tentait plutôt de banaliser l’incident en parlant de journée de vendredi pas comme les autres jours ouvrables de la semaine, de l’heure d’arrivée tardive des accidentés à la banque…. Une attitude très étrange de part d’une institution financière qui se veut fiable. Une banque qui se veut respectable ne doit pas mentir de façon si grossière à ses clients. Cette tentative d’expliquer ce genre d’incident par des propos si fallacieux ne peut que surprendre. La BIM-SA était-elle dans l’incapacité de payer les accidentés et autres pensionnaires ce jour là ? Voilà toute la question.
Puisque les responsables de la BIM-SA tentent de nier leur propres propos et banalisent le calvaire subi par ces dizaines et ces dizaines de personnes parmi lesquelles des handicapés et des veuves, nous vous ferons découvrir dans nos prochains numéros les témoignages de ces dernières.
S T F