Le 15 mai, c’est la date prévue par la médiation pour la signature de l’Accord pour la paix et la sécurité au Mali. Mais à seulement quarante-huit heures de l’échéance, personne ne sait encore si la coordination des mouvements rebelles et terroristes sera autour de la table de signature.
Les inquiétudes sont d’autant plus de mise que ces prédateurs ont multiplié les actes de violence dans le nord et le centre du pays, faisant des morts, des blessés et des dépouillés parmi les faibles qu’ils attaquent. Une attitude aux antipodes de ceux qui veulent la paix. Mais n’est-ce pas aussi un baroud d’honneur des prédateurs que toutes autres parties veulent extirper de la zone ?
BONNE GOUVERNANCE : Une commission de lutte contre la fraude
Il y aura bientôt au Mali une commission nationale de lutte contre la fraude. C’est le ministre du commerce et de l’industrie qui rend ainsi publique la volonté du chef de l’Etat. Cette commission va permettre, aux dires du faux empereur, de mener une lutte efficace et sans merci contre les fraudeurs dans tous les domaines du commerce et des industries. Avec la propension des dirigeants à passer des marchés de gré à gré, la porosité des frontières, la moralité des fonctionnaires et la cupidité des douaniers, la fraude sera-t-elle éradiquée de sitôt ?
CERCLE DE GOUNDAM: Cri d’alarme d’ADCG
Le cercle de Goundam est en danger de mort, c’est le cri d’alarme de l’Association pour le développement du cercle de Goundam (Adcg). Selon les responsables de cette association réunis en Assemblée générale de restitution de la caravane organisée du 13 au 19 avril dernier, les populations du cercle de Goundam sont dangereusement menacées d’insécurité en tous genres. Il n’y a pas que la mauvaise pluviométrie qui compromet dangereusement la saison agricole, il y a aussi les menaces récurrentes qui planent sur les populations. Celles-ci font l’objet d’incessantes attaques de la part des mouvements armés de l’Azawad. Mais la dernière attaque la plus meurtrière, c’est sur les militaires qu’elle a été perpétrée par les rebelles terroristes. Officiellement, elle aurait fait 9 morts dans les rangs de l’armée. Mais à entendre d’autres sources, le bilan pourrait être nettement plus lourd. Au lieu de pondre des communiqués nécrologiques, les militaires ne devraient-ils pas se redéployer pour sécuriser le nord face à la horde ?
LE CONSEIL D’AHMED MOHAMED AG HAMANI : «Il faut éviter de vous substituer à l’Etat»
L’armée malienne ne se décidant toujours pas à monter au créneau, les populations du nord ont de plus en plus tendance à vouloir assurer leur propre sécurité par la création de groupes d’autodéfense vulgairement appelés milices par les mauvais esprits. Mais ces groupes ne font pas l’unanimité dans l’opinion. Ainsi, l’ancien Premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani, lors de l’assemblée générale de l’Association des ressortissants du cercle de Goundam, a mis en garde les populations du nord : il faut éviter de se substituer à l’Etat dont une des missions régaliennes est la sécurité des personnes et de leurs biens. Il invite en outre les uns et les autres à apporter leurs soutiens à l’Etat. Mais quand le citoyen se rappelle que l’argent prévu dans le budget de l’Etat pour la reconstruction des forces armées et de sécurité emprunte d’autres circuits, va-t-il s’empresser d’aider le gouvernement ?
Rassemblées par Abdel HAMY