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© Autre presse par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA, s`exprime à Alger, le 16 juillet 2014, dans le cadre des négociations de paix au Mali. |
L’information a été annoncée hier, par le ministère algérien des Affaires étrangères, avant d’être confirmée par les séparatistes dans un communiqué. Des efforts se poursuivent également pour les amener à participer à la signature du document prévue demain vendredi 15 mai à Bamako, même s’ils estiment ne pas être concernés par cette cérémonie. Pourquoi alors cette annonce à la veille de la signature ? Est-ce une manœuvre dilatoire de plus pour gagner du temps et continuer à commettre des exactions comme c’est le cas actuellement dans la région de Tombouctou ?
Rien qu’on dise que par cet acte, les séparatistes s’inscrivent désormais dans le processus de paix, des questions se posent sur cette annonce plutôt tardive. D’autant plus qu’ils affirment qu’ils ne seront pas à Bamako demain pour la signature de l’accord de paix définitif. Ils signeront sans doute le document plus tard. Pourtant, de sources officielles, plusieurs ténors séparatistes effectueront bel et bien le déplacement pour Bamako, ce vendredi. En tout cas, cette réaction suscite de nombreuses interrogations.
Du côté des autorités maliennes, les préparatifs vont bon train. Initialement annoncée au Palais des Sports, c’est finalement au CICB que cette cérémonie va se dérouler. On annonce aussi la participation de plusieurs chefs d’Etat et de Gouvernement, les présidents des institutions de la République, les représentants des organisations régionales et internationales, des élus locaux, des Chefs de village et de fraction, des notabilités religieuses, des membres de la société civile et des leaders politiques.
Signalons que cette annonce des séparatistes intervient alors que le patron de la MINUSMA, à la sortie d’une récente audience que lui a accordée le Président IBK, avait déjà préparé l’opinion à ce scénario en laissant croire à la possibilité pour les autres protagonistes de signer le document après le 15 mai. C’est ainsi qu’il a déclaré : » On est tous d’accord que l’Accord devra être signé le 15 mai. C’était la décision de la communauté internationale, mais nous avons dit aussi que nous devons laisser la porte ouverte pour tous ceux qui voudront signer par la suite « . Est -ce une perche tendue aux séparatistes ?
Dans ce cas, pourquoi organiser la cérémonie du 15 mai tambour battant et à coup de millions, voire de milliards de FCFA si l’une des principales parties et non des moindres sera absente ? Tous comptes fais, c’est une nouvelle donne qui s’annonce et il reste à savoir si elle va mettre fin à la recrudescence des violences actuellement observée notamment dans la région de Tombouctou.
Par ailleurs, une autre source nous a affirmé que si ce rendez-vous d’Alger était respecté, cela donnerait plus de marge à la communauté internationale afin qu’elle intervienne militairement contre les séparatistes. Pour elle, au cas où ces derniers paraphent comme prévu aujourd’hui le document, il leur sera difficile de continuer à commettre d’autres exactions au risque «d’être considérés comme des ennemis de la paix et traités comme tels» pour reprendre la formule d’une diplomate américaine de haut rang. Cette situation sera donc comme une trappe qui pourrait se refermer sur eux-mêmes.
Massiré Diop
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