Le Mali, la chère patrie vit des jours difficiles. C’est d’ailleurs un euphémisme que de le dire. Il n’est plus besoin de dire que ce qui arrive est un complot ourdi de longue date par la France, avec la complicité des lobbies touareg et des Nations-Unies. Le communiqué de la MINUSMA demandant, après la reprise de Ménaka par la plateforme (Gatia) à ce que toutes les parties retournent à leurs positions précédentes, ne peut être interprété que comme une insulte à l’adresse de tout le peuple malien.
En effet, n’est-ce pas cette même MINUSMA qui a laissé les groupes armés réinvestir des localités qu’ils ne contrôlaient plus avant les affrontements de mai 2014 nés de la visite de l’ex Premier ministre, Moussa Mara ? Mais cela se comprend fort aisément. La MINUSMA est consciente que nous avons un Etat faible et peut donc agir comme en territoire conquis. Il faut le reconnaître aussi, le gouvernement a une marge de manœuvre très faible. Nous dépendons totalement de la France. On aurait pu sortir de cette situation si nos autorités avaient pris le problème à bras le corps : en changeant le rapport de force par un meilleur équipement de l’armée. On pourrait nous rétorquer que la France ne permettrait pas cela. Et pourquoi pas donc ? La France serait-elle la seule puissance au monde ? Bien de pays africains francophones arrivent à tenir tête à la France qui n’y dicte plus sa loi. Et pourquoi pas le Mali ? Négociations…négociations, sans être des va-t-en-guerre, nous disons qu’il y un temps pour tout : un temps pour la guerre, un temps pour les négociations, un temps pour la paix. Si les négociations précèdent la détermination des rapports de forces, la paix ne peut être que fragile. Comme le disait si bien un de nos conteurs : « la guerre n’est pas une bonne chose ; elle fait des veuves, des orphelins. Mais sans la guerre aussi, on ne saura jamais qui est le plus fort, le vainqueur ». A cela faudrait-il ajouter que « tant qu’il n’y aura pas un vainqueur, c’est le désordre qui s’installe ». Ne perdons pas de vue cette dure réalité. En attendant, nous en appelons à certains leaders incontestés aujourd’hui dans notre pays : Ousmane Chérif Haïdara et Mahmoud Dicko en l’occurrence. Ils ont déjà fait beaucoup pour la nation ; ils ont joué leur partition, peut-on même dire. Mais tant que le Mali n’aura pas la paix, ils ne sauraient avoir eux-aussi la paix. Nous ne nous permettrons pas de leur dire ce qu’ils ont à faire, ils le savent mieux que nous. Mais vu la profondeur de la crise, une proposition de sortie de crise ne serait jamais de trop. Nous leur disons donc que le président IBK, qui est aussi français, ne l’oublions pas, a aujourd’hui les mains et les pieds liés. Faut-il attendre le miracle ? il n’existe pas, le miracle. Ce qui nous reste à faire, c’est de mobiliser l’ensemble du peuple malien pour dire « Non à la France, à la Minusma, aux groupes terroristes de la CMA, aux médias de la propagande occidentale comme RFI et France 24 entre autres, aux journalistes de la propagande et de l’agitation comme Christine Murate de RFI, aux pays hypocrites comme la Suisse, les Pays-Bas, le Qatar et même l’Arabie Saoudite ». La France est certes puissante, mais elle ne peut rien contre un peuple qui se mobilise comme un seul homme, la CMA ne représentant absolument rien. Et seuls un Ousmane Chérif Haïdara et un Mahmoud Dicko sont aujourd’hui à même de réussir un tel challenge. Les Occidentaux, maîtres du monde aujourd’hui et cette soi-disant communauté internationale (qui se résume aux USA et leurs alliés français, britanniques…) ne reculent que devant une seule chose : l’union sacrée du peuple devant ses autorités. En réussissant à relever un tel défi, on ne pourrait que faciliter la tâche à un IBK dépassé par les événements et ne sachant plus où donner de la tête. Les interventions sur les radios pour dénoncer les agissements de la France et de la Minusma, c’est bien, mais l’action c’est encore mieux. Ne l’oublions jamais si nous voulons limiter la casse ; car, même un accord signé dans ces conditions ne vaudrait absolument rien.
La Rédaction