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Emploi des jeunes et Fonction publique : L’autre goulot d’étranglement
Publié le jeudi 29 novembre 2012  |  Le Prétoire




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Depuis quelques décennies, le problème d’emploi des jeunes nous rappelle que le bout du tunnel n’est pas pour demain. Quand un ingénieur se retrouve sans-emploi au terme d’études généralement jugées longues et difficiles, c’est qu’il y a danger en la demeure.

De nos jours, l’emploi, ce serpent de mer, est devenu une préoccupation de tous les instants, une préoccupation plantée comme un point d’interrogation géant au cœur de notre quotidien. Aucune politique n’est en place pour permettre aux jeunes de sortir de l’oisiveté. Il suffit de traverser la cité des trois caïmans pour compter le nombre impressionnant de «grins» des chômeurs qui se forment à longueur de journée.

Fini le temps de l’Etat-providence qui donne du boulot. Les stratégies se succèdent et s’enchaînent pour des résultats toujours problématiques. L’Etat en est le premier responsable dans la mesure ou il n’arrive pas à faire comprendre à la jeunesse que le travail n’est pas seulement dans les bureaux ou on devient du jour au lendemain un détourneur de deniers publics ou un fainéant. Tout le monde pense que le bonheur se trouve dans la fonction publique.

Mais il convient, par-dessus tout, de s’interdire de tromper les Maliens, autrement dit, il convient de leur dire la vérité. Il y a de l’emploi dans le privé. La fonction publique, c’est l’endroit ou la facilité a élu domicile dans notre pays. Il suffit d’être proche d’un patron pour bénéficier à longueur de semaine des permissions de mariage et baptême. Le ridicule ne tue plus dans notre pays. L’emploi et le travail sont deux notions qu’il faut se garder de confondre. Des milliers de Maliens se prévalent d’avoir un emploi. Soit. Mais combien sont-ils qui travaillent vraiment ou qui travaillent assez pour justifier leur salaire? Si les hommes se démerdent à longueur de temps pour avoir une promotion au service, pour un détenteur du Def, il suffit d’intégrer politique d’un ministre pour se voir propulser. Pour les femmes, n’en parlons même pas. Elles ont le secret en main. Un bon après-midi avec le patron dans son bureau suffit pour qu’elle puisse avoir droit de vie et de mort sur les autres collègues. En un mot, la promotion canapé est devenue un passage obligé pour les femmes.

Un service civique, patriotique et militaire pour une reprise en main de notre jeunesse qui mériterait d’être moulée dans un certain nombre de nos valeurs cardinales, hélas en voie d’effritement rapide, équivaut à assurer une assistance utile, salutaire à une frange de notre population en danger, une frange dont dépend, du reste, l’avenir de la nation. Il est temps de savoir que l’agent permanent de l’Etat, homme ou femme de bureau et de dossier avant tout, est un pantouflard, c’est-à-dire une personne assise quelque part, une personne fixée à un lieu.

Destin GNIMADI

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