Rappel des dates-clés depuis le lancement en janvier 2013 au Mali de l'opération française Serval, à laquelle a succédé en août 2014 Barkhane, visant les groupes jihadistes opérant dans l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
--2013--
- 11 jan: Début de l'opération Serval pour arrêter la progression des islamistes armés, qui contrôlent le Nord malien, et soutenir les troupes maliennes face à la menace d'une offensive vers Bamako.
Dès le 14 janvier, les islamistes évacuent les grandes villes du Nord après des bombardements français et Paris engage des troupes au sol.
- 26 et 28 jan: Les soldats français et maliens conquièrent le bastion islamiste de Gao (nord-est), avant d'entrer sans combat dans Tombouctou (nord-ouest). Le 30, les forces françaises s'emparent de l'aéroport de Kidal (extrême nord-est), les soldats tchadiens "sécurisant" la ville quelques jours après.
- 18 fév: Début d'une opération dans l'Adrar des Ifoghas (extrême nord-est). De violents combats opposent soldats français et tchadiens aux jihadistes. Fin février, un chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, est tué par l'armée française.
- 18 juin: Les autorités et les rebelles touareg contrôlant Kidal signent à Ouagadougou (Burkina Faso) des accords prévoyant un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l'armée et un cantonnement des combattants touareg.
Ces accords, qui permettront l'organisation de la présidentielle, remportée en août par l'ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, tardent à être appliqués.
- 1er juil: La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est mise en place.
- 20 oct: Des soldats français, maliens et de la Minusma lancent une opération dans le Nord, où les groupes jihadistes ont repris leurs attaques en septembre, après plusieurs mois d'accalmie.
--2014--
- 21 mai: Kidal tombe aux mains de groupes rebelles touareg et arabes après une lourde défaite de l'armée. Un cessez-le-feu est signé.
- 13 juil: Serval est remplacé par Barkhane, une opération antijihadiste plus vaste avec 3.000 soldats français mobilisés dans cinq pays du Sahel, effective le 1er août.
- 16 juil: Début à Alger de négociations de paix entre gouvernement et groupes armés.
- 3 oct: Neuf soldats nigériens de la Minusma sont tués dans une attaque jihadiste près de Gao.
--2015--
- 5 jan: Onze soldats maliens tués dans l'attaque d'une garnison à Nampala, près de la Mauritanie, revendiquée par Aqmi.
- 29 jan: le président Keïta franchit pour la première fois depuis son élection le 16ème parallèle, limite symbolique du Nord, pour aller à Gao, où trois manifestants protestant violemment contre la Minusma ont été tués deux jours auparavant.
- 1er mars: Un "accord pour la paix et la réconciliation au Mali" est paraphé à Alger par le gouvernement et ses alliés, mais la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, rébellion) réclame un délai pour consulter sa base.
- 7 mars: Un attentat contre un haut lieu de la vie nocturne à Bamako, le premier frappant des Occidentaux dans la capitale, fait cinq morts, trois Maliens, un Français et un Belge. L'attaque est revendiquée par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.
- 17 mars: La rébellion présente une demande d'amendements à l'accord d'Alger, rejetée par la médiation internationale et Bamako.
- 18 avril : la CMA refusant toujours de parapher l'accord, le médiateur algérien appelle toutes les parties à le signer le 15 mai à Bamako.
- 27 avril-13 mai: après la prise de ses positions à Menaka (nord-est) par un groupe progouvernemental, la CMA riposte par une série d'attaques qui font des dizaines de tués de part et d'autre, les combats les plus meurtriers entre rébellion et armée depuis mai 2014.
- 14 mai: Les rebelles paraphent l'accord d'Alger, exigeant de nouvelles discussions pour signer le document définitif.