En patrouille avec ses collègues, un gendarme en colère noire a failli tirer à bout portant sur un paisible citoyen.
Il était environ 21 heures 30 mn lorsqu’un civil, qui quittait la ville pour se rendre dans leur famille aux 759 logements en commune VI du district, est tombé sur une équipe de patrouille de la gendarmerie de Banankabougou, derrière la Cour d’appel de Bamako.
À moto avec son jeune frère, qu’il ramenait d’un centre de santé, il fut arrêté par la patrouille. Comme d’habitue, les patrouilleurs lui demandèrent les pièces de sa moto et ses propres pièces. En bon citoyen, il montra toutes les pièces demandées. Après avoir été contrôlé par la patrouille, il demanda à partir.
Aussitôt, les gendarmes lui demandèrent si son jeune frère souffrant, qu’il ramenait d’un centre de santé (un écolier), put présenter ses pièces. Ce dernier ne possédait pas de pièces sur lui. Ils l’embarquèrent dans leur véhicule, malgré sa maladie et les explications données par son grand-frère. Bien malgré lui, celui-ci dut se plier à la volonté des gendarmes et rentra à la maison. N’ayant pas vu son petit frère, son père lui demanda ce qui s’était passé. Il se mit alors à expliquer la scène à son père qui lui demandera par la suite d’aller le chercher.
Engagé dans une course contre la montre, il chercha à retrouver les patrouilleurs. Après avoir sillonné plusieurs endroits avec eux à moto, il les poursuivit jusqu’à Sogoniko, non loin de Toguna-agro industries. À la suite de discussions tendues, un élément de la patrouille le menaça alors de tirer sur lui, s’il n’arrêtait pas de les poursuivre. Très en colère, notre enseignant ne prit aucunement cette menace au sérieux, convaincu qu’en le faisant, le gendarme devra rendre compte à qui de droit.
À la suite de cette longue discussion, et face à la témérité du jeune enseignant, les gendarmes durent se résoudre à libérer son petit frère.
En tout cas, nos force de sécurité et de défense doivent se rappeler que les patrouilles sont organisées pour sécuriser les populations et leurs biens, et non les menacer juste pour s’assurer de quoi faire bouillir les marmites de leurs épouses, il y en a !
Fombus