Des manifestants hostiles à l’accord de paix que les séparatistes touaregs du nord du Mali devaient signer dans la journée s’en sont pris aujourd’hui à des casques bleus à Kidal, tandis que de nouveaux combats éclataient à Ménaka, dans le Nord-Est.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), formée des principaux groupes rebelles touaregs, a approuvé jeudi à Alger l’accord préliminaire adopté en mars par les autorités maliennes et des mouvements pro-gouvernementaux, tout en réclamant de nouvelles garanties avant de signer définitivement le texte.
Dans le fief touareg de Kidal, plusieurs centaines de personnes ont défilé derrière des banderoles portant des slogans tels que "Plutôt le martyre que l’humiliation" avant de se rendre au camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), où les casques bleus ont essuyé des jets de pierres.
De source proche de l’armée malienne, on fait par ailleurs état de combats à Ménaka, 200 km à l’est de Gao, principale ville du nord du Mali. "Nous savions qu’ils allaient attaquer aujourd’hui. Au moment où je vous parle, des combats ont lieu", a confirmé Fahad Ag Almahamoud, secrétaire général du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gaita), une milice pro-gouvernementale.