Bamako - Rebelles ou loyalistes touareg et arabes, groupes d’autodéfense sédentaires, jihadistes repentis ou non: une myriade de mouvements armés écument le nord du Mali, où la seule force régulière permanente est celle de l’ONU, la Minusma, qui compte moins de 10.000 militaires et policiers.
--REBELLION - COORDINATION DES MOUVEMENTS DE L’AZAWAD--
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La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), fédère les principaux groupes rebelles. Elle est dirigée par Bilal Ag Achérif.
Le MOUVEMENT NATIONAL DE LIBERATION DE L’AZAWAD (MNLA), est une
organisation politico-militaire majoritairement touarègue née en octobre 2011 de la fusion de groupes rebelles.
Ouvertement indépendantiste en 2012, elle a évolué depuis vers la revendication d’une forte autonomie, voire d’un système fédéral, pour "l’Azawad", région s’étendant du nord-est au nord-ouest du Mali et considérée par le MNLA comme le berceau des Touareg.
Le MNLA avait été à l’origine de l’offensive lancée en janvier 2012 avec des islamistes armés dont des groupes proches d’Al-Qaïda dans le Nord, qui lui ont ensuite damé le pion. Les combattants du MNLA sont ensuite réapparus à Kidal, dans l’extrême nord-est, dans la foulée de l’opération Serval, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France contre les jihadistes.
Le HAUT CONSEIL POUR L’UNITE DE L’AZAWAD (HCUA) a été créé en mai 2013.
L’essentiel de ses forces est constitué de dissidents d’Ansar Dine, un des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali jusqu’à l’opération Serval. Son quartier général se trouve dans le bastion rebelle de Kidal et la majorité de ses combattants sont issus de la tribu des Ifoghas, considérée comme la plus noble dans la hiérarchie touarègue.
Le MOUVEMENT ARABE DE L’AZAWAD (MAA), créé en mars 2012, regroupe majoritairement les membres de cette communauté dans le nord du pays. A partir de 2013 et surtout de 2014, le mouvement est fragilisé par une scission entre deux tendances, l’une alliée aux rebelles du MNLA et du HCUA, et une autre, appelée le MAA loyaliste, fidèle à Bamako.
Outre ces trois mouvements, la CMA comprend la Coalition pour le peuple de
l’Azawad (CPA), créé en mars 2014 par un ancien cadre du MNLA et qui comprend
essentiellement des Touareg, ainsi qu’une aile des mouvements d’autodéfense
"sédentaires".
--GROUPES PRO-GOUVERNEMENTAUX--
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- Le GROUPE AUTODEFENSE TOUAREG IMGHAD ET ALLIES (GATIA):
Ce groupe qui se dit d’"autodéfense" a été créé en août 2014 par des
Touareg de la tribu Imghad, autrefois tributaire des Ifoghas, pour y "défendre les intérêts de notre communauté, notamment contre le MNLA", selon son secrétaire général Fahad Ag Almahmoud.
Ce nouveau groupe, qui affirme "reconnaître l’intégrité territoriale du Mali et ne pas réclamer l’autonomie", constitue le gros des troupes pro-gouvernementales.
Depuis l’automne dernier, de rudes combats ont opposé le Gatia à la rébellion.
La prise le 27 avril par le Gatia des positions rebelles à Menaka (nord-est), près de la frontière nigérienne, a mis le feu aux poudres, la CMA ripostant par une série d’attaques qui ont fait des dizaines de tués de part et d’autre, les combats les plus meurtriers entre rébellion et armée en pratiquement un an.
- La COORDINATION DES MOUVEMENTS ET FORCES PATRIOTIQUES DE RESISTANCE
(CM-FPR) est composée de groupes d’auto-défense, comprenant essentiellement des communautés noires du Nord, peules et songhaï.
- Une aile du MOUVEMENT ARABE DE L’AZAWAD (MAA) née d’une scission avec l’aile alliée aux rebelles du MNLA et du HCUA. Elle compte de nombreux anciens combattants du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes jihadistes qui ont contrôlé le Nord.
- Le MOUVEMENT POPULAIRE POUR LE SALUT DE L’AZAWAD (MPSA).
- La COALITION DU PEUPLE DE L’AZAWAD (CPA).
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