Hervé Ladsous, secrétaire-général adjoint des nations unies aux opérations de maintien de paix soutient-il le mnla, le hcua, le maa et la cpa au detriment de l’etat souverain du mali ?
L’intervention de Hervé Ladsous à la cérémonie de signature de l’accord de paix est une insulte vis-à-vis du Mali et des maliens. La question posée plus haut mérite d’être posée. Et pour cause sa déclaration est partisane. Elle risque de mettre le feu aux poudres, de renforcer les bandits armés et les narcotrafiquants dans leur refus de regagner le processus de paix enclenché. Ce cadre de l’ONU, qui a un passé très douteux à cause de son passage tumultueux dans certains pays, n’est pas un homme de paix.
Il ne mérite pas le poste de secrétaire-général adjoint des nations unies aux opérations de maintien de paix. Au lieu d’appeler les responsables de la CMA à mettre un peu d’eau dans leur vin, il fait leur apologie et va jusqu’à leur soutenir dans leur dilatoire. S’agissant de leur refus de participer à la cérémonie de signature des accords, le diplomate plaide leur cause ainsi : « Ce n’est pas une raison pour tirer sur ceux qui n’ont pas signé l’accord ».
Selon lui, le dialogue doit continuer. Ce qui est une contradiction flagrante. La médiation internationale conduite par l’Algérie sous le contrôle contradictoire de la communauté a insiste sur le fait qu’aucune autre phase de négociation ne sera ouverte. « Le dialogue doit continuer avec les groupes qui ne sont pas ici aujourd’hui », a insisté le diplomate onusien.
« Nous y sommes favorables, pourvu que ce ne soit pas une prise en otage du Mali. Un peu de respect pour notre peuple », a rétorqué IBK. Les autorités doivent rappeler Hervé Ladsous à l’ordre. Il sait pertinemment que se sont les groupes armés qui ont refusé de participer à la cérémonie de signature de l’accord qui sont à la base du désordre au Nord de notre pays. Ce sont les bandits et narcotrafiquants du MNLA, du HCUA, du MAA, de la CPA qui ont transformé le Nord du Mali en une zone de non droit, une zone de trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains. Ce sont les bandits apatrides qui collaborent avec les djihadistes en fonction de leurs intérêts. C’est eux qui ont balisé le terrain pour les forces du mal qui ont occupé les trois régions nord du Mali. Hervé Ladsous le sait qu’il foute la paix aux maliens.
Il continue dans sa folie de soutien aux bandits armés en appelant les protagonistes au respect du cessez-le-feu. « J’appelle toutes les parties à rétablir le cessez-le-feu immédiatement ». Le président de la République lui a répondu sèchement en ces termes : « Un cessez-le-feu, bien sûr que nous y sommes acquis. Pour autant M. Ladsous, il serait convenable que les Nations unies fassent preuve de justice et d’équité ».
Cette prise de position d’Hervé Ladsous n’a pas surpris les observateurs avertis. Pour qui connaît le passé de ce diplomate onusien, il n’a jamais été impartial. Il a pris partie partout où sont présentes les forces de l’Onu depuis sa nomination. Partout où il est passé, il a laissé des traces indélébiles qui resteront gravées dans la mémoire collective. Pour lui, l’absence de ceux qui n’ont pas signé l’accord ne justifie pas la reprise des hostilités contre eux. Qu’est-ce qu’il veut insinuer? S’interroge un homme politique malien et de poursuivre : Comment soutenir ceux qui tirent, tuent, violent et volent de tout temps. Ils sont connus et ne s’en cachent pas parce qu’ayant le soutien de la France, de l’ONU et autres. C’est cette duplicité qui rend complexe l’équation du nord de notre pays.
Le double jeu de la communauté internationale
Les maliens ne doivent plus aller avec le dos de la cuillère, la communauté internationale, à travers la MINUSMA joue un double jeu. Sa duplicité a dépassé l’entendement. Ça commence à agacer, les maliens ne comprennent pas malgré les appels et les pressions exercées sur les principaux mouvements armés regroupés au sein de la CMA, ils ont boudé. Ils font ceux qu’ils veulent et la communauté internationale, qui semble les soutenir, reste de marbre. Comment comprendre que des groupes armés qui n’ont aucun soutien au niveau des populations à la base puisse défier toute la communauté internationale sans réaction appropriée de cette dernière ?
A force de tractations, les médiateurs internationaux arracheront peut-être la décision qu’ils attendent mais des observateurs redoutent déjà d’interminables querelles d’interprétations lors de la mise en application de l’accord. « Le problème est qu’il n’y a aucune confiance entre les parties ». La vérité dite par IBK à la MINUSMA est en deçà de ce que les maliens attendaient.
Nous avons donné la parole à certains observateurs. Ils dénoncent avec véhémence l’attitude des forces onusiennes. Selon un enseignant, c’est par la partialité, le manque de respect pour le Mali de la part de la MINUSMA qu’en moins d’un mois (mi-avril et mi- mai), le pays a perdu plus d’une trentaine de militaires. Si la Minusma avait été juste ceci ne devra pas arriver aux militaires maliens cantonnés qu’on vient tuer comme des canards sauvages.
« Chaque fois on entend les communiqués flous de la Minusma appelant les parties à la retenue pour le respect du cessez-le-feu. La Minusma connaît très bien la partie qui a violé le cessez-le-feu. S’il y a violation du cessez-le-feu ce sont les narcotrafiquants du MNLA qui ont quitté Kidal au su et vu de la Minusma descendre jusqu’au sud : Léré, Goundam, Diré, Bintagoungou, Ténenkou et autres petits villages pour tuer les militaires maliens et piller les boutiques de paisibles populations », a-t-il soutenu.
De l’impartialité de la MINUSMA
La force onusienne perd de sa crédibilité. Le manque de confiance des maliens à ce « machin » se renforce chaque jour. La MINUSMA n’a jamais été impartiale depuis qu’elle est présente dans notre pays. Les maliens ne sont pas dupes. Les jeux sont connus. Le Mali a tangué mais il ne sera pas ce qu’ils voudraient en faire. La MINUSMA critique les Forces armées maliennes et les groupes d’autodéfense. Mais elle se tait lorsque des villages sont pillés ou incendiés par les rebelles.
« Le Mali ne sera ni divisé ni exploité comme le prévoient la force de l’ONU et ses acolytes », a-t-il rappelé.
Pour un jeune leader de la société civile, la MINUSMA est à la solde des français et donc des bandits du MNLA. « Ce mouvement de bandits, de narcotrafiquants a attaqué récemment les localités de Léré, Goundam, Ténenkou. Qu’est-ce que la MINUSMA a fait ? », s’est-il interrogé et d’ajouter : « Elle a seulement fait des déclarations. Les bandits du MNLA peuvent faire ce qu’ils veulent. Ils tuent, volent, violent impunément et sans sanctions. Or dans le mandat de la force onusienne figure la protection des civils ».
« Avec tout ce que les populations endurent, tant de souffrance, tant de morts, tant d’humiliation, il serait plus que jamais nécessaire que les Nations Unies soient plus fermes en imposant des sanctions nécessaires et crédibles à l’égard de ceux qui ont violé et qui continuent à violer le cessez-le-feu », a insisté une ménagère.
« Des militaires cantonnés, attaqués et tués. Des embuscades. Des paisibles populations attaquées. Des villages attaqués par ci par là. Trop c’est trop! La MINISMA est entrain d’être démasquée. Les maliens, qui doutaient depuis le départ de son impartialité, commencent à dénoncer la complicité et le soutien de cette organisation satanique de l’O.N.U. Un soutien apporté au MNLA. Le président de la République, IBK a transmis le message du peuple à la MINUSMA lequel sacrifie la vie de ses hommes pour défendre leurs primes ou soutenir le MNLA et non le peuple malien et son armée », a conclu un étudiant.
Moussa Mamadou Bagayoko