Voilà des mois que le peuple malien est soumis à des arrestations extrajudiciaires. Et les responsables de ce malaise national (les ex-putschistes) ne veulent toujours pas revenir à la raison et laisser les promus aux postes prouver leurs expertises à la Nation. Sans aucun respect pour les droits humains et professionnels, certains militaires se réclamant des rangs des hommes forts de Kati ne semblent toujours pas adhérer à un constat : la communauté internationale regarde et juge le Mali à travers les propres actes des Maliens. Mais les « nouveaux seigneurs de la terreur » (toujours les ex-putschistes) refusent de comprendre.
Sommes-nous donc tous menacés ? Qui sont ces militaires qui se réclament de l’armée, mais qui perturbent chaque jour le quotidien des paisibles citoyens ? Enfin, que dit le Capitaine Sanogo dont le nom est maintes fois dans toutes ces histoires de militaires? Une question (entre autres) qui mérite une réponse claire de l’ex-chef de l’ex-junte militaire, surtout dans ce pays où l’armée n’est contrôlée que…par elle-même. En tout cas, ces éléments de l’armée qui auraient abandonné les positions militaires pour tramer un coup d’Etat doivent nécessairement « retomber sur leurs pieds » et accorder du temps et de la latitude aux civils pour gérer cette Transition.
Par ailleurs, la nouvelle Directrice générale de l’APEJ, Mme Maïga Sina Damba, a échappé à un enlèvement alors qu’elle était à son premier jour de prise de service. Selon nos sources, il s’agissait d’un règlement de comptes entre le Premier ministre et les éléments de Kati qui s’étaient opposés à la signature du décret de nomination de cette DG qui serait promue à ce poste grâce à ses accointances avec le Chef du gouvernement. Toute chose que ces militaires de Kati n’ont pas pu digérer, d’autant plus que le DG sortant de l’APEJ serait un ami du Capitaine Sanogo. Mais cela suffit-il pour que des militaires fassent descente musclée et en plein jour dans les locaux de cette structure pour enlever la pauvre dame alors que des rebelles assiègent illégalement des régions du Nord sans que l’armée n’y oppose aucune résistance ; ou du moins n’y voie aucun inconvénient ? En tout cas, la communauté internationale et les partenaires techniques et financiers ont désormais les yeux rivés sur le Mali.