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Douanes maliennes : le bureau de Diboly victime de sa performance
Publié le mardi 19 mai 2015  |  Le Prétoire
Passation
© aBamako.com par A S
Passation de service à Direction Générale de la douane
Bamako, le 5 Février 2015, Passation de service à direction Générale de la douane




C’est le moins que l’on puisse dire, le bureau secondaire des douanes de Diboly est aujourd’hui, incontestablement l’un des bureaux de douanes le plus performant de notre pays en termes de recettes. Cette performance attire tout naturellement des jaloux, qui ne ménagent aucun effort pour essayer de dénigrer le chef de ce poste et son équipe, en voulant remettre en cause sa crédibilité et son intégrité morale.

Des rumeurs fofolles ont déferlé la chronique la semaine dernière sur des prétendues détournements des frais de dédouanement de 50 citernes et que les responsables se sont partagés. Cette information a été reçue au niveau des douanes avec beaucoup de surprise et d’étonnement. Pour le chef de brigade de la douane de Diboly, Minamba Traoré, très stupéfait, que nous avons rencontré dans son bureau, c’est un tissu de mensonges sans aucun fondement. Il soutient que le bureau de Diboly est un bureau secondaire. Il ne peut faire de dédouanement excédant 3,5 millions de F Cfa de valeur. Diboly n’a pas vocation à dédouaner une citerne encore moins 50 citernes. Même un litre de carburant n’est dédouané ici. Les autorités ont créé un bureau spécialisé chargé des hydrocarbures dénommé Bureau des produits pétroliers (BPP) à Bamako dont le chef de bureau est l’Inspecteur Mamadou Traoré épaulé par son chef de Brigade YacoubaKatilé actuel Secrétaire Général de l’Untm. En plus de ce bureau spécialisé, l’Etat a créé l’Office National des produits pétroliers, aujourd’hui dirigé par un douanier chevronné ZoumanaMory Coulibaly. Une répresentantion du bureau des produits pétroliers se trouve au niveau de chaque région. C’est cette structure qui est chargée de la gestion des marchandises liquides. Et tout le flux est étroitement surveillé par l’Onap. C’est dire donc que le bureau secondaire de Diboly se charge seulement de la conduite et la mise sous douane en tant que bureau d’entrée, a indiqué le douanier. Les droits desdits citernes ont été payés dans les caisses de l’Etat. M. Traoré s’est demandé comment des agents peuvent dédouaner des citernes et se partager l’argent de l’Etat dans un système informatisé ? Le plus révoltant dans cette histoire, fait savoir le chef de Brigade Minamba Traoré, est qu’au moment où on parlait de la disparition de ces citernes, certains étaient encore sous douane à Diboly. Mais ce qui est constant, toutes ces citernes ont non seulement réglé tous les droits dûs à l’Etat mais ont toutes quitté Diboly. Il ajoutera qu’il arrive des fois où, certains camions échappent à la vigilance des douanes, mais ils sont traqués et ramenés pour se mettre en règle en plus de l’amende qu’ils doivent payer. C’est ainsi que son bureau à fait un contentieux de 200 millions de nos francs dans de telles affaires. Bref, c’est une information carrément tirée par les cheveux. Tous ceux qui connaissent les rouages des douanes savent que cela est impossible. A défaut d’être un initié, l’on peut quand même se renseigner avant de balancer de telles informations ridicules à dormir débout, conclu le chef de brigade.

Diboly victime de sa performance

C’est avec beaucoup de tact et d’expérience que l’Inspecteur Papa Sean Keïta, douanier chevronné dans les rouages, gère le bureau secondaire de Diboly. Depuis son arrivée à la tête du bureau de Diboly, la performance a toujours été au rendez-vous. Ainsi de mois en mois, les recettes sont passées de 1,6 milliard à plus de 2 milliards de nos francs pour le mois d’avril 2015. Une première dans les annales des Douanes maliennes. Précédemment en poste à Nara où, il a fait passer les recettes de 1 millions de F Cfa à 60 millions de F Cfa, Papa Sean Keita comme tout secret, nous confie que ce n’est ni de la magie ou de la providence, mais juste une question de bon sens et de méthode de travail. Selon le chef de bureau, il suffit seulement de traiter les agents en partenaires, les mettre dans les conditions de travail et de bannir certaines pratiques néfastes. Cela consiste tout simplement à remettre les choses dans leurs contextes, quelle qu’en soit la nature de votre fonction, vous payez les droits de douanes avant de bouger. Ce qui n’était pas le cas avant. Cela a permis aujourd’hui, de faire de Diboly, le 4ème grand pourvoyeur de recettes de la douane malienne. C’est donc normal que les convoitises fusent de partout. L’homme très humble affirme n’avoir pas besoin de flatterie pour son travail, car c’est la raison pour laquelle, il est là. C’est sa mission et il est fier de l’exécuter dans l’intérêt supérieur de la nation.

Aujourd’hui, le bureau de Diboly est l’un des corridors les plus sollicités de notre pays. Il traite plus de 300 véhicules par jour qui sont repartis entre tous les bureaux des douanes du pays. Malgré cela, il arrive de voir une file de camions sur plusieurs kilomètres. L’objectif du chef de bureau et de son équipe aujourd’hui, est d’arriver à zéro véhicule en souffrance.
Un fait regrettable aujourd’hui, à Diboly est le manque de parc de stationnement pour les camions qui sont obligés de se garer parfois tout au long la route nationale RN1. Cela créé un danger permanent pour les autres usagers. Les autorités sont interpellées sur la question, car un bureau comme Diboly mérite d’avoir un parc de stationnement digne de ce nom.

Harber MAIGA, Envoyé spécial
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