Guerre au Nord-Mali : Cheick Ag Aoussa donné pour mort

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Publié le mercredi 20 mai 2015 | L’Informateur

Des rumeurs persistantes ont circulé hier sur la mort de Cheick Haoussa, ex-numéro 2 du groupe terroriste Ançar Eddine, devenu aujourd’hui fer de lance du HCUA. L’ex-bras droit d’Iyad Ag Ghaly a été blessé dans les combats autour de Ménaka opposant les séparatistes touaregs aux groupes d’autodéfense de la Plateforme.

Selon une source sécuritaire, 11 véhicules et 8 motos étaient garés hier soir devant le domicile de Cheick Haoussa à Kidal. Notre source qui n’a pas donné plus de précisions se demande si c’était son retour à Kidal ou ses funérailles.

Nous avons pu joindre des sources dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas lesquelles ont démenti cette information expliquant que l’homme est présentement dans les environs de Ménaka dans la perspective d’une offensive sur cette ville. Vrai ou faux, on ne saurait le dire. Ce qui est certain, c’est que depuis avant-hier, nous avons reçu des informations selon lesquelles le terroriste a été blessé dans les combats autour de Ménaka.

Cheick Haoussa est un Touareg de la tribu des Ifoghas originaire de Kidal. Il était numéro 2 du mouvement terroriste Ansar Eddine fondé par Iyad Ag Ghali, un des interlocuteurs maliens d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) également proche d’Abdelmalek Droukdel, un des chefs d’AQMI. Selon certaines sources, c’est lui qui avait commandité le massacre des militaires maliens à Aguelhok.

Il est, d’ailleurs suspecté, d’avoir pris part à l’expédition punitive début février aux côtés des jihadistes du Mujao contre des touaregs issus de la communauté des Imghad à Tamkoutat, localité située à une centaine de kilomètre de Gao.

Certaines sources indiquent que son objectif est de gonfler l’effectif du HCUA dans la perspective du cantonnement et de la réinsertion socioéconomique des éléments des mouvements armés. Une façon pour ce terroriste habitué à toujours percevoir des rançons d’inscrire ses jeunes sur la liste des éléments du HCUA afin qu’ils puissent lui être redevables pour ses futures opérations.

Yattara Ibrahim