Bamako - Une "série de consultations" autour de l’accord de paix au Mali se tiendra à partir de lundi à Alger, a annoncé la médiation internationale dans un communiqué reçu mercredi par l’AFP.
Cet accord de paix, signé le 15 mai par le gouvernement et la médiation internationale, mais pas par la rébellion, vise à instaurer une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de révoltes touareg depuis les premières années d’indépendance du pays, en 1960.
En 2012, cette vaste région en majorité désertique avait été transformée en sanctuaire et en base d’activités jihadistes, jusqu’au lancement de l’opération militaire française "Serval" en janvier 2013, point de départ d’une intervention internationale, toujours en cours.
La médiation internationale pour les pourparlers inter-maliens, avec en tête l’Algérie, s’est réunie mardi à Bamako "avec à l’ordre du jour l’identification des actions à engager suite à la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali", selon un communiqué diffusé par la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).
Elle "organisera, à compter du 25 mai 2015, à Alger, comme convenu précédemment, une série de consultations destinées à mettre en place les conditions du parachèvement du processus de signature de l’Accord dans les plus brefs délais. Ces consultations seront également l’occasion pour les parties de réaffirmer leur engagement en faveur d’une cessation totale et définitive des hostilités", est-il indiqué.
Elle a également réitéré son appel "aux parties" n’ayant pas encore signé l’accord à le faire "dans les meilleurs délais".
Par ailleurs, selon le communiqué, la médiation a désigné un groupe d’experts avec pour mission "d’engager immédiatement les préparatifs pour la mise sur pied du Comité de suivi de l’Accord et la tenue dans les délais les plus rapprochés, de la première réunion de cette instance".
"Ce groupe est également mandaté à l’effet de proposer, au Comité de suivi, un échéancier précis pour la mise en oeuvre de l’Accord", conclut le communiqué.
Sur le terrain, plusieurs attaques et incidents violents sont enregistrés depuis plusieurs jours dans le nord du Mali, en dépit de la signature de l’accord de paix et des appels réguliers de la communauté internationale, dont l’ONU, au calme et à la cessation des hostilités.
Le plus meurtrier des assauts, attribué à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg), a fait trois morts dans les rangs de l’armée malienne lundi à Bambara-Maoudé, à environ 100 km de Tombouctou.
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