Au départ ils étaient perçus comme des sauveurs par les opprimés. A l’exercice, de par leurs mauvais comportements, ils sont dans le viseur des maliens avec une dure chute de côte de popularité. Aujourd’hui ils font recours aux religieux dont La solidarité serait sans faille.
Ce n’est plus un secret de polichinelle, la côte de popularité des putschistes du 22 mars est au plus bas. Une perte de vitesse si épatante quant on se rappelle du soutien que des milliers de maliens leur avaient promis. Car ils étaient considérés comme des sauveurs qui vont fait sortir des méandres un peuple assoiffé de justice, voir le bien triomphé sur le mal, au regard de la mauvaise gestion du régime renversé. Ces populations gonflées à bloc par l’espoir de changement, l’ont clamé haut et fort devant la CEDEAO, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’Organisation des Nations Unies, l’Union Européenne, les Etats-Unis etc. Quant des menaces de sanction ou d’embargo planaient sur le Mali. Mais aussi, elles ont tenu tête aux antis -putschistes qui d’ailleurs sont majoritairement les dignitaires de l’ère démocratique.
Leur voix a sonné fort, mais à court terme. A cause de la trahison et la désolation, comme elles jugent, des putschistes à renoncer aux menaces de l’étranger et aussi pour n’avoir pas réagi jusqu’à présent face à la rébellion au nord.
Le premier point, si les maliens ont pu consommer cette honte, en quelque sorte, l’inertie pour livrer bataille contre les occupations des territoires du Mali par des islamistes radicaux, des rebelles touaregs et des narcotrafiquants a choqué plus d’un. Depuis le coup d’Etat, rien, aucun mouvement vers le nord. Raison pour laquelle, les propos du Capitaine Amadou Aya Sanogo, chef des putschistes qui avait l’air convaincant en premier lieu n’ont pas tardé à étaler ses lacunes. Tout ça n’était que du bluff. Une phrase qui anime de nos jours, bon nombre d’ignorants qui les soutenaient. Et qui pensent que leur changement de vie (putschistes) les ont fait oublié même les pauvres maliens qui subissent involontairement les atrocités des maîtres des territoires occupés. Plus rien ne gagnera leur confiance(les maliens) sauf l’intervention des militaires maliens au nord maintenant et tout de suite.
Agonisant, mais pas morts
Un coup dur, mais pas un déclin. Même si les populations grincent les dents contre eux, ils sembleraient être sauvés de leur lit d’agonie par la communauté religieuse. La seule dont la voix a toujours pris le dessus sur celle du capitaine Amadou Aya Sanogo au Mali. Le président du mouvement religieux An Sardine, Cherif Ousmane Madani Haïdara nous a fait quelques révélations au cours du premier forum des guides spirituels et leaders religieux, tenu au CICB, la semaine dernière. « Depuis le coup d’Etat, nous n’avons rien demandé au Capitaine et qu’il nous ait refusé. Quant il a arrêté les leaders politiques et autres au lendemain du coup d’Etat à Kati, nous nous sommes déplacés pour aller lui demander de les libérer. Ce même jour, il a libéré trois et le lendemain, il a libéré le reste des détenus», a-t-il précisé avant de continuer « quand nous nous sommes déplacés pour lui faire part des conditions de vie des femmes des bérets rouges, le capitaine nous a donné quelques millions à les remettre à son nom. Il dit n’avoir de rancune contre personne et ne veut pas voir les femmes des bérets rouges souffrir. »
Au-delà de ces aveux, un trait patent de connivence entre les deux bords ou entre Aya et Haïdara peut-être. Le Cherif dira que l’avenir et le devenir du Mali est entre les mains de quatre hommes, dont le Capitaine. A savoir, Dioncounda Traoré, Cheick Modibo Diarra, Younoussi Touré et le Capitaine Amadou Aya Sanogo. Ce dernier qu’il qualifie de chef des armées. Un lapsus ou une lecture réelle ? Du moment où l’on sait qu’avec le retour à l’ordre constitutionnel, Sanogo ne peut plus se tailler une telle importance. Ses chefs hiérarchiques sont bien là : le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection Civile et le Chef d’Etat Major des armées. Trois pivots face auxquels, en temps normal il n’est rien. On se rappelle quand même qu’il a été nommé président du comité chargé de la reforme de l’armée. Rien que ça. Mais la vérité triomphera tôt ou tard.