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Publié le mercredi 20 mai 2015 | L'oeil du Mali

© aBamako.com par A.S
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger.
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger.

Le Mali, dans son élan de recherche de la paix, a signé le vendredi 15 mai, avec faste, l’accord de paix issu des négociations d’Alger. Cette cérémonie s’est déroulée devant un parterre de chefs d’Etat venus manifester leur solidarité avec le peuple malien. Les bandits de la Cma ont brillé par leur absence et la France par une présence peu remarquable.
La cérémonie, dans son ensemble, a été belle et pleine d’émotion. Car, les parties signataires ont toutes réitérés leur volonté d’aller à la paix. Même, si la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), n’était pas valablement représentée, ceux présents à la signature (Cpa et Cmfpr II) ont émis leur volonté de faire la paix avec la mère Patrie.
Chose bizarre et écœurant, c’est l’absence de François Hollande à cette cérémonie. Celui-là même qui s’est montré intransigeant sur la tenue de la présidentielle au Mali, a été incapable d’assister au couronnement de la longue et périlleuse négociation pour la paix. Non seulement, il n’assiste pas à la cérémonie, il ne se fait ni représenté par son Premier ministre, Manuel Vals ; ni par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius ; ni par le ministre de la Défense, Yves le Drian ; ni par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeuneuve. Mais, par la Secrétaire d’Etat à la Coopération, Annick Géraldine. Une absence remarquée du président Hollande qui fait croire que la France ne s’inscrit pas dans la dynamique de paix au Mali.
On se rappelle encore que c’est cette même France qui, pendant l’Opération Serval, a réhabilité le Mnla, alors qu’il était déjà évincé par le Mujao. La non-présence de François Hollande à cette cérémonie est impardonnable aux yeux du peuple malien. Surtout, quand on sait que le président IBK, n’a jamais caché son affection pour lui et pour le peuple français. On se souvient qu’IBK avait versé des larmes sur la dépouille des deux confrères tués à Kidal. Encore qu’il s’est empressé d’être à Paris pour manifester la solidarité du peuple malien lors des événements tragiques de Charlie Hebdo.
Partout où Hollande avait besoin de la compagnie, IBK se proposait d’être à ses côtés. Malheureusement, le traitement du dossier malien par la France et notamment par ses médias de «propagande» (RFI et France 24), montre que la France ne fait pas un jeu clair et sincère avec le Mali. Mais plutôt, elle épaule la Cma, dans sa volonté de nuire au peuple malien. «Après maints constats, la France, dans son jeu trouble, n’est pas un partenaire crédible pour le Mali», lance un observateur de la scène politique malienne.
Le Borgne