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Nord du Mali : « Il y a encore beaucoup de points à clarifier dans l’accord de paix »
Publié le mercredi 20 mai 2015  |  Le monde.fr
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© AFP par FAROUK BATICHE
La rébellion touareg du Mali a paraphé l`accord de paix d`Alger
Alger, le 14 Mai 2015, la rébellion a paraphé à Alger l`accord pour la paix au Mali du 1er mars.




Un accord a été signé, vendredi 15 mai, dans le but de restaurer l’autorité de l’Etat dans le nord du Mali. Mais sur le terrain, la situation est toujours confuse avec des combats réguliers entre les forces pro-gouvernementales et des groupes rebelles, principalement dans la ville de Ménaka, dans la région de Gao.
Tous les protagonistes de la crise dans le nord du Mali ont paraphé le texte du 15 mai, à l’exception des groupes armés touaregs et arabes de la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, pourtant acteurs majeurs de la crise. L’accord notamment prévoit la mise en place d’assemblées régionales dotées d’importants pouvoirs. Mais la CMA continue d’exiger une reconnaissance officielle de l’Azawad « comme entité géographique, politique et juridique ».
Lire aussi : Au Mali, une paix incertaine dans un Nord fragmenté
Deux jours après la signature de cet accord, le 17 mai, Mongi Hamdi, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a rencontré le président Ibrahim Boubacar Keita. Au centre de leurs discussions, les prochaines étapes du processus de paix au Nord du Mali. Pour Mongi Hamdi, de nombreux efforts restent à fournir pour que la CMA confirme son paraphe à l’accord du 15 mai par une véritable signature.
Le gouvernement malien serait prêt à ouvrir des discussions sur les points de réserve de la Coordination des mouvements de l’Azawad, si elle signait l’accord du 15 mai. De quoi s’agit-il ?
Dans l’intérêt de tous, nous devons amener la CMA à signer cet accord. Le président Keita m’a confirmé qu’il était prêt à recevoir les groupes rebelles. Mais le préalable est de ne pas toucher à l’accord. Certes, il reste encore des points à clarifier. D’où l’intérêt de poursuivre le dialogue entre les deux parties. Et la Coordination des mouvements de l’Azawad est également favorable à cette approche.
Lire aussi : Les Touareg du Mali boycottent la signature de l’accord de paix
Mais le 27 avril, les forces pro-gouvernementales ont attaqué la CMA et pris le contrôle de Ménaka
Ce problème a surgi alors que nous avions déjà un engagement de principe de la CMA pour poursuivre les discussions. Je regrette cette attaque tout comme les autorités maliennes qui m’ont assuré qu’elles la condamnaient vigoureusement. En effet, il s’agit d’une violation du cessez-le-feu qui avait été conclu. Ils doivent donc se retirer de Ménaka, en attendant que les discussions aboutissent.
Comment mettre en œuvre un accord qui n’a pas été signé par la CMA, qui est pourtant un acteur majeur de la crise ?
Une rencontre du comité technique mixte de sécurité, qui regroupe des représentants militaires de toutes les parties, est prévue à Gao. L’idée est de parvenir à un accord pour un arrêt immédiat des hostilités. Les forces loyalistes de la plate-forme devront se retirer de la ville de Ménaka et être remplacées par les éléments de la Minusma. Ce cessez-le-feu sera valable pendant la mise en œuvre de l’accord de paix du 15 mai. Mais il sera aussi un accord politique qui permettra à la Minusma d’assurer la sécurité à Ménaka.
La CMA a dit qu’elle ne signera pas l’accord sans que les engagements pris ne soient respectés…
L’idée est d’amener toutes les parties à Alger à partir du 25 mai prochain pour signer l’accord de cessez-le-feu, ensuite ouvrir immédiatement les consultations entre le gouvernement malien et la CMA.
Lire aussi : Le gouvernement et six groupes armés s’engagent à mettre fin aux hostilités au Mali
La CMA pourrait-elle reprendre le contrôle de Ménaka ?
Cela me paraît politiquement impossible. Selon notre évaluation, la population de Ménaka qui craint pour sa sécurité ne pourra pas accepter un retour. La meilleure solution est de permettre à la Minusma d’assurer la sécurité des populations en attendant la mise en place d’un accord. Le retour de la CMA à Ménaka serait même suicidaire. Pendant l’application de l’accord, l’armée malienne sera redéployée dans tout le nord en concertation avec la Minusma et tous les mouvements. Juridiquement, la question du contrôle de la localité ne se posera pas.
Lors de la signature de l’accord le 15 mai, le président Keita a salué le soutien de ses partenaires mais n’a pas mentionné l’effort de la Minusma dans le processus de paix. Cela vous a choqué ?
(Rires) Ce qui compte, c’est le travail que nous avons mené. Lors de notre rencontre, le président Keita nous a dit qu’il reconnaissait et appréciait les efforts et le soutien de la Minusma pour son pays.

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