Les autorités françaises ont confirmé ce mercredi l'élimination de deux chefs jihadistes dans le nord du Mali. L'opération a été menée dans la nuit du 17 au 18 mai au nord-est de Kidal.
« Al-Targui, c'est deux ans de travail. C'est un maillage qui se ressert en permanence », indique un responsable de l'armée française, qui pointe l'importance des drones et des avions pour suivre les déplacements. Visiblement, les deux chefs jihadistes avaient convenu d'un rendez-vous dans la plus grande discrétion. Les deux hommes se sont déplacés uniquement avec un garde chacun. « Ils avaient besoin de se parler en tête à tête », indique l'une de nos sources. Et malgré leurs précautions, ils ont commis une faute.
Un point est essentiel. L'armée française a découvert qu'Abdelkrim al-Targui jouait un rôle capital dans l'organisation des ravitaillements, notamment en armes, et qu'Ibrahim Ag Inawalen était ces derniers mois l'adjoint d'Iyad Ag Ghali. Son messager également. « Pour nous, c'est lui le numéro 2 d'Ansar Dine », affirme un militaire. Toutes les actions de celui que les jihadistes surnomment Bana étaient étudiées par les services français. « Je ne vous dirai pas lequel nous a menés à l'autre, esquive le cadre de l'état-major. La situation est devenue extrêmement intéressante et nous avons donc déclenché l'action ».
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