Dans le cadre de la commémoration de son 4e anniversaire, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS FASO HERE), organise, depuis la semaine passée, plusieurs activités. Le samedi, 23 mai, un meeting a été organisé par la sous-section de la Convention de Dianéguela en Commune VI du district de Bamako.
Et le lundi 25 mai, le parti a organisé une conférence débat sur l’accord d’Alger 2015 en langue Bambara à la maison de la presse. Tout au long de ces activités, le Dr Soumana Sako, le président de la CNAS FASO HERE, non moins ex Premier ministre du Mali, a dénoncé l’accord issu du processus d’Alger et signer le 15 mai 2015 par le gouvernement malien. Selon lui, l’accord ne garantit ni la paix, ni le bonheur tant souhaité par les maliens. Le président IBK en signant cet accord, dira-t-il, a trahi le peuple malien.
La sous-section de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas Faso Hère) de Dianéguela en Commune VI du district de Bamako a organisé le samedi 23 mai 2015 au terrain de football dudit quartier, un meeting pour dénoncer l’accord d’Alger. Cette activité entre dans le cadre de la commémoration du 4ème anniversaire du parti le 25 mai 2015. La majorité des membres du bureau politique national du parti avec à sa tête Soumana Sako a pris part à ce meeting. Après les mots de bienvenu du secrétaire général de la sous-section de Dianéguela de la Cnas Faso Hère, Sidi Mohamed Sidibé, la secrétaire chargé à la communication, Mme Mariam Sako a fait savoir que l’accord d’Alger n’est pas bon car elle viole la constitution de la République du Mali et divise le pays. La signature de cet accord est une fuite en avant des pouvoirs publics, a-t-elle dit. Le président du parti de la Cnas Faso Hère, Soumana Sako abonde également dans le même sens. Il a dénoncé l’accord tout au long de son allocution.
« Le président de la République a eu à dire que l’accord n’est pas bon. Le président IBK a trahit le peuple malien en signant l’accord d’Alger qui n’est pas bon pour le Mali. Le gouvernement en place à confesser qu’il avait 12 pages d’observation sur le document. L’accord si on fait abstraction des annexes, fait 9 pages. Comment peut-on signer un tel document ? C’est une trahison du peuple malien », a souligné l’ancien Premier ministre Soumana Sako.
A l’en croire, la constitution du Mali n’a aucun défaut, mais ce sont les hommes qui ont failli. Le lundi 25 mai 2015, toujours dans le cadre de son 4e anniversaire, la CNAS FASO HERE a organisé une conférence débat sur l’accord d’Alger à la maison de la presse. Soumana Sako, lors de la conférence, a, une fois de plus, fustigé l’accord qui, selon lui, n’est qu’un « plan de partition du Mali ».
Selon lui, l’accord commence d’abord par violer la constitution. « C’est un crime. C’est un document qui met en mal l’unité nationale et déstructure les forces armées et de sécurité. Le document viole toutes les lignes rouges sur lesquelles le président de la République a insisté à plusieurs reprises. Il ne faut pas conduire le pays à l’aventure », a declaré le president de la CNAS FASO HERE. Avant de s’insurger contre la « mise sous tutelle du Mali avec la signature de l’accord».
« Une médiation essaie de rapprocher les points de vue et de concilier s’il le faut. Mais ce n’est pas le propre d’une médiation d’avoir un pouvoir de décision. Tel est le cas dans le document d’Alger. En cas de désaccord, c’est la médiation internationale qui va trancher. Le Mali est maintenant et officiellement sous tutelle. C’est une grande supercherie qu’on organise sur le dos du peuple malien », a dénoncé l’ex Premier ministre.
Depuis la signature de l’accord le 15 mai par le gouvernement, note Soumana Sako, les attaques continuent et s’intensifient. « Ça crée une condition de la partition du Mali. Le processus de paix se trouve aujourd’hui dans l’impasse. Nous ne sommes pas des va-t-en guerre. Nous sommes pour la paix. Mais la voie emprunté par le gouvernement n’est pas la voie de la paix mais celle de la partition du pays. Nous ne sommes pas d’accord. L’histoire retiendra qu’on a lutté pour que cela ne soit pas », a-t-il dit.
Le président de la CNAS FASO HERE s’est insurgé contre les personnalités qui disent qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre. De son avis, un pays ne choisit pas entre deux maux, il combat les deux maux et cherche une alternative qui amène la paix et la réconciliation. Pour régler définitivement le problème du Nord, le problème, Dr Soumana Sako préconise un dialogue inclusif intracommunautaire et intercommunautaire.
« Il faut qu’il y ait appropriation nationale. Il faut désarmer tout les groupes armés. Il ne faut pas légitimer des porteurs d’armes qui ne représentent personne. Il ne faut pas baisser les bras. L’ennemi veut nous avoir à l’usure », a- t- il expliqué.
Madiassa Kaba Diakité
Aguibou Sogodogo