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Kidal : MNLA-MARA : Qui a tué les administrateurs ?
Publié le mardi 26 mai 2015  |  L’Inter de Bamako
Primature
© aBamako.com par mouhamar
Primature : Moussa Mara offre un repas de rupture du jeûne aux médias
Bamako, 18 Juillet 2014. Primature. ,Son Excellence Moussa MARA, Premier ministre, Chef du gouvernement du Mali a offert ce vendredi un repas de rupture du jeun aux médias nationaux et internationaux ainsi qu`aux chargés de communication des départements ministériels, aux agences de communication, aux fournisseurs d`images et aux communicateurs traditionnels.




Où est passée la commission d’enquête sur les morts de Moussa Mara ? Toutes les œuvres du monde ont donné naissance à des merveilles sauf la politique qui donna naissance à des hommes qui détruisent leur pays pour des intérêts personnels. L’option stratégique a été l’écrasement des Touaregs quitte à les diviser, à en instrumentaliser une partie contre les autres, à en copter des cadres qui vont aider à l’affaiblissement de leur société. ATT a mis en œuvre cette stratégie jusqu’à la caricature. IBK n’y a pas tourné dos.
L’arrivée de Moussa Mara à la Primature a vu l’accélération de la mise en œuvre de cette stratégie forte de l’appui de sa plate-forme des cadres Touaregs, l’organisation qu’il avait mis en place quand il était maire de la Commune IV du district de Bamako. Sa visite à Kidal en mai 2014 était faite dans un but de provoquer la confrontation et cela il pouvait compter sur son allié objectif le «MNLA».
En effet en mai 2014, l’agenda de Moussa Mara et celui du MNLA coïncidaient, le MNLA était manifestement en perte de vitesse et sortait d’un congrès où il était traversé par différents mouvements de contestations. Moussa Mara, président du plus petit parti politique avec un député au Parlement, venait d’être nommé Premier ministre et rêvait de faire une action d’éclat qui allait consacrer son ancrage au pouvoir, il envoie des renforts importants à Kidal en prévision de sa visite.
A la veille de sa visite, le 16 mai 2014, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) avait créé des incidents à l’aéroport de Kidal en exacerbant les tensions avant l’arrivée du Premier ministre Moussa Mara. Les affrontements entre les Forces de défense de sécurité du Mali et du MNLA ont débuté dans la matinée du 17 mai qui ne permettait pas l’atterrissage d’un avion à Kidal. Le Premier ministre ayant connaissance de cette situation a insisté pour effectuer sa visite, sa délégation étant transportée par hélicoptère de Gao à Kidal.
Après les premiers évènements du 17 mai, Moussa Mara triomphant est rentré à Bamako se faisant accueillir à l’aéroport de Bamako-Senou, suscitant des marches de soutien en sa faveur desquelles le slogan «Mara président, IBK dégage» fusait. La voie était toute tracée et la confrontation du 21 mai était pratiquement inévitable car devant consacrer le triomphe de Mara qui aurait réglé par la force le problème que personne avant lui n’a pu régler depuis 50 ans. Mais hélas ! La visite de Mara à Kidal a faits des morts : des commis de l’Etat (préfets, sous-préfets, policiers et militaires tués). Les parents des fonctionnaires assassinés par le Haut conseil de l’unité de l’Azazwad (HCUA) attendent impatiemment, les résultats des enquêteurs parlementaires. Il y a un an, disparaissaient ces fonctionnaires. Une commission d’enquête parlementaire dirigée par l’honorable Karim Kéita devait statuer sur le cas pour situer les responsabilités. Jusqu’ici aucun rapport n’est disponible. Mara limogé, vague tranquillement à ses affaires.
Quant au ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maiga révoqué mais aussitôt promu à de nouvelles fonctions par l’Union Africaine comme médiateur dans la crise centrafricaine. Mara a-t-il oublié ces administrateurs qui ont perdu la vie à cause de son entêtement à aller à Kidal ?
Le Président IBK dès son élection avait dans un premier temps durci le ton face aux mouvements rebelles et à la communauté internationale refusant toute négociation a tout simplement abdiquer. Cette attitude du Président est dictée par le fait qu’il se soit coupé de tout le monde et de ne communiquer qu’avec certains de ses conseillers et des chercheurs de place qui ont un agenda qui n’est pas celui de la paix. IBK ne s’est jamais préparé à trouver une solution négociée dans le conflit du Nord du Mali.
Fanta CISSE
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