Lancée la semaine dernière, la politique nationale de migration est un ambitieux projet de 120 milliards FCFA qui s’articule autour de deux volets essentiels : la gestion des migrations dans le cadre des normes internationales et la volonté de mettre un lien entre la migration et le développement.
Il s’agit à travers cette politique de mettre en œuvre tout un ensemble de mécanismes pour favoriser l’investissement de la diaspora et organiser la migration légale. La cérémonie de lancement de cet important programme s’est déroulée au Centre International de Conférence de Bamako sous la présidence du ministre des Maliens de l’extérieur. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement et des représentants des organisations travaillant dans le domaine de la migration.
Pour le ministre en charge des Maliens de l’extérieur, le contexte actuel des migrations exigent des nouvelles réponses. C’est pourquoi, le gouvernement a adopté urgemment la Politique nationale de migration. Les autorités maliennes sont conscientes que la migration peut être à la fois un profit et un danger pour un pays comme le Mali.
Rappelons que plus de 4 millions de Maliens vivent à l’extérieur. Ces Maliens de l’extérieur, selon plusieurs études, transfèrent annuellement vers le pays, des centaines de milliards de F CFA. Et, selon les dernières estimations, ce sont plus de 400 milliards de F CFA que les maliens de l’extérieur ont transféré au Mali en 2012. Une manne financière supérieure à l’aide publique au développement.
L’autre face de la migration, c’est l’insécurité comme le cas Il y a un mois où plus de 800 migrants sont morts noyés dans la mer méditerranéenne, parmi eux beaucoup de Maliens. Cette situation fait dire au ministre que «seule une gestion concertée et maitrisée est de nature à permettre de tirer le meilleur parti de l’apport des mouvements migratoires pour le développement au sein des espaces concernés».
L’adoption de cette politique justifie la volonté du gouvernement quant à la gestion durable des flux migratoires, la sécurisation des Maliens de l’extérieur et leur mobilisation pour le développement du pays.