A la faveur de la marche de soutien à l’accord, hier, on en est arrivé à brûler le drapeau français. Et on l’a fait sans qu’une poule n’en soit dérangée. La France, c’est l’Opération Serval, c’est Damien Boiteux et d’autres soldats tombés pour que le Mali se relève. D’autres soldats français, belges, bangladais, tchadiens, européens, africains et asiatiques, tous venus porter mains fortes aux soldats maliens, et hélas tombés, pour éviter la disparition du Mali, membre des Nations-Unies, comme Etat républicain, démocratique et laïque. Ces pays, la France, la Communauté internationale, et les Nations Unies méritent le regard de la Nation malienne reconnaissante, et ne méritent pas d’être jetés en pâture, ni leur étendard d’être profané par les nôtres. Le drapeau français, c’est Damien Boiteux, c’est le sacrifice de la France. Qui sont ces profanateurs? Ceux jadis opposés à toute intervention étrangère ? Ceux qui voulaient nous maintenir dans les liens du carcan putschiste ? Qui sont les agitateurs, les incitateurs au crime organisé ? L’heure est à un devoir de mémoire, à la raison. L’honneur et la dignité de Malien, de coutume, ne sont pas antinomiques à la reconnaissance. Notre humilité et la reconnaissance des faits non encore lointains, ne doivent en aucun cas céder le pas à un faux orgueil qui ne résistera à aucune épreuve. Je suis le Mali indivisible, je reconnais les efforts de la communauté internationale.
B. Daou