Après avoir été portée aux nues pour son intervention salvatrice en janvier 2013 à Konna contre l’avancée jihadiste, la France est tombée dans l’estime des Maliens au fil de la reconquête des régions occupées.
Elle a d’abord déçu les Maliens par sa décision de remettre en selle le MNLA et de faire de Kidal une ville interdite aux FAMa et aux autorités nationales. Elle a définitivement rompu les amarres avec les populations, en refusant toute sanction contre les rebelles qui s’obstinent à ne pas signer l’accord pour la paix du 15 mai 2015.
Pis, son ex-ambassadeur à Bamako, qui est passé sous les manteaux de l’Union européenne et qui a quitté la salle quand IBK leur remontait les bretelles en fustigeant leur parti pris, est devenu l’avocat du diable. Michel Reveyrand de Menthon ne demande ni plus ni moins que de laisser aux rebelles le temps qu’ils désirent avant de signer l’accord pour la paix.
Hier, les Maliens n’ont pu contenir leur colère et n’ont pas hésité à brûler le drapeau français dont les organisations ont qualité la nouvelle de « montage » des milieux religions mis à l’écart. Ce geste s’il a eu lieu, est certes condamnable, mais reste compréhensible pour des populations humiliées au profit d’une minorité.
DAK