La quête de paix lors de la cérémonie de signature de l’accord de paix semble anecdotique à côté des invectives du président IBK.
Le président, dans un style maîtrisé lors de son discours, a planté le décor du folklore qui sied à ce type de rassemblement puis s’en est pris aux nations unies et à son représentant spécial au Mali Hervé Ladsous. Rarement depuis 2012 un dirigeant malien n’avait rendu une copie aussi satisfaisante à la mesure du supplice subit par les maliens au quotidien. Reprochant le terme « les parties » pour nommer l’état malien et un groupe minoritaire, il a exigé du respect pour les maliens qui respectent leurs partenaires. Il a déploré la conduite de la mission onusienne au Mali en demandant à son chef Hervé Ladsous nommé exprès par le président, d’être « juste avec les maliens qui ne sont pas des gueux »
La cible du président fut atteinte car le lendemain, lors d’une conférence de presse, le représentant spécial du secrétaire des nations unies est revenu sur les piques qui lui étaient adressées. Il a tenté de justifier sa position tout en commettant des écarts nouveaux en accusant le GATIA d’être seul responsable de la violation du cessez le feu de Mai 2014. Hervé Ladsous est semble t-il un révisionniste de l’histoire récente du Mali car il n’a jamais fait cas des incessantes attaques du MNLA dont les populations sont régulièrement victimes. Hervé Ladsous n’a jamais eu de mots durs envers le MNLA qui égorge ses victimes. Pire, Ladsous demande au GATIA de rendre les positions obtenues à Menaka à la CMA.
La MINUSMA a clairement ses préférences. C’est de la responsabilité du président IBK d’en informer la communauté internationale et c’est ce qu’il a très bien réussi lors de cette tribune du 15 Mai.
Elijah de Bla