Plus de 200-000 personnes ont marché, hier à Bamako, pour soutenir l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, signé le 15 mai, ont rapporté des médias maliens. À l'initiative de la Coordination des associations de la société civile, des milliers de Bamakois ont battu le pavé, scandant des slogans, tels que «Vive le Mali un et indivisible», «Nous voulons la paix»,»Il faut un sursaut national».
Plus de 200-000 personnes ont marché, hier à Bamako, pour soutenir l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, signé le 15 mai, ont rapporté des médias maliens. À l'initiative de la Coordination des associations de la société civile, des milliers de Bamakois ont battu le pavé, scandant des slogans, tels que «Vive le Mali un et indivisible», «Nous voulons la paix»,»Il faut un sursaut national». Le président de la Coordination, Dr Adama Traoré, a indiqué que l'organisation de cette marche pacifique «s'inscrit dans le cadre de l'appropriation entière du document (l'Accord d'Alger, ndlr) par le peuple afin que la paix puisse être réinstaurée au nord de notre pays», estimant à 200.000, le nombre de participants à la marche. La marche qui a duré environ deux heures, à travers les rues de la capitale, a pris fin à la place de l'Indépendance où les manifestants ont été accueillis par des personnalités de Bamako, le ministre malien de la Reconstruction nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, et des responsables de partis politiques, notamment du parti présidentiel (RPM), mais aussi de l'opposition comme Amadou Koïta du Parti socialisteYéléen Kura. «Au nom du Président malien Ibrahim Boubacar Keïta et du gouvernement», M. Zahabi a remercié les manifestants pour leur initiative qui «prouve l'attachement de tous les enfants du Mali à l'unité de leur pays». Il a, en outre, lancé «un appel à tous (ses) frères qui n'ont pas encore signé l'accord de le signer sans condition et dans les meilleurs délais, afin que nous commencions le processus de réconciliation nationale, le processus de lutte contre le sous-développement qui est le vrai ennemi de notre pays». «Il s'agit d'une marche à travers laquelle, les Maliens ont laissé parler leur cœur pour soutenir l'accord de paix, le Président de la République, le gouvernement et l'ensemble des acteurs qui nous aident à renforcer l'unité de notre pays», a conclu le ministre. L'accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie, ainsi que par deux composantes sur cinq que compte la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), à savoir la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la CM-FPR2 (Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance).