Un Casque bleu bangladais a été tué et un autre grièvement blessé à Bamako, alors que la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), la plus risquée depuis plus de vingt ans, s'évertue à rétablir le cessez-le-feu bafoué depuis un mois dans le nord du pays.
Le mystère régnait mardi sur les causes ce décès, alors que le climat s'est alourdi entre la force de l'ONU et le camp gouvernemental, qui l'accuse de complaisance envers la rébellion du Nord. Une "série de consultations" destinée à amener la rébellion à signer l'accord doit par ailleurs s'ouvrir cette semaine à Alger. La force de l'ONU a fait état dans un communiqué sibyllin d'un "incident impliquant un véhicule de la Minusma" lundi vers 19H30 (locales et GMT) "dans les environs de l'aéroport de Bamako", confirmant des informations obtenues de sources sécuritaires. "Un Casque bleu a été blessé, un autre a succombé suite à ses blessures", selon le texte, ajoutant que l'enquête "permettra de déterminer les circonstances exactes de l'incident". "Nous avons ouvert une enquête pour savoir ce qu'il s'est passé exactement, puisque a priori, il n'y a pas d'impacts de balles, mais seulement des traces de sang sur le véhicule", a indiqué à l'AFP une source de sécurité malienne, qui avait fait état dans la nuit de tirs d'assaillants non identifiés. Les deux Casques bleus appartenaient au contingent bangladais, le plus important de la force de l'ONU, avec plus de 1.700 militaires et policiers sur près de 10.000, et circulaient à bord d'un 4X4.