Depuis janvier 2011, le Mali avec l’appui de la FAO et du BIT, dans le cadre du partenariat international de coopération sur le travail des enfants dans l’agriculture, a adopté une feuille de route pour l’élimination du travail des enfants dans l’agriculture.
Le BIT et la FAO, en collaboration avec la Direction nationale de l’agriculture, ont procédé le vendredi dernier au Grand hôtel de Bamako à la validation de l’atelier national sur la deuxième feuille de route pour l’élimination du travail des enfants dans l’agriculture. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le représentant de la Direction nationale du travail, Fassoun Coulibaly, en présence du Directeur national de l’agriculture, Moussa Camara ; de l’assistant de la FAO, Modibo Touré et de Sophie De Coninck du BIT.
L’objectif général de cette feuille de route est de créer des synergies d’actions entre acteurs qui favorisent l’amélioration des conditions de vie et d’existence des producteurs dans l’optique de le cadre de la sécurité alimentaire, à travers le développement de compétences et d’alternatives pour réduire le travail des enfants dans le secteur de l’agriculture. Elle va évaluer l’état d’exécution des activités de la première phase de la feuille de route ; impliquer les acteurs clés dans l’élaboration d’exécution et suivi évaluation de la feuille de route. Il y a aussi dans la feuille de route, l’élaboration et validation d’un cadre logique pour la mise en œuvre des actions et l’élaboration d’un mécanisme de suivi-évaluation qui permet d’apprécier l’état d’exécution.
«En travaillant en collaboration avec les organisations de travailleurs et partenaires sociaux, les organisations agricoles peuvent jouer un rôle important dans l’élimination du travail des enfants dans l’agriculture», a signalé le Directeur national de l’agriculture. Selon lui, ces organisations représentent un canal potentiellement important vers le niveau national, grâce à leurs contacts étroits. Cependant, dans la plupart des cas, poursuit-il, le travail des enfants n’est pas considéré comme faisant partie de leur mandat et n’est donc pas intégré dans leur politique et leur action. C’est en raison de cela que le partenariat international de coopération sur le travail des enfants et l’agriculture a été lancé en 2007.
Selon l’enquête nationale de l’INSTAT réalisée en 2005 sur le travail des enfants au Mali, environ deux enfants sur trois, âgés de 5 à 7 ans, sont économiquement actifs. Parmi les enfants de 5 à 14 ans, 93% des enfants sont également économiquement actifs, exercent un travail dommageable. Les enfants astreints à un travail dommageable sont estimés à 2 450 729, soit huit enfants sur dix économiquement actifs et un enfant sur deux âgés de 5 à 7 ans. L’agriculture constitue le secteur qui emploie le plus d’enfants au Mali, 57,70%.
AG