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EDITO: Pas d’amalgame : IBK n’est pas le Mali !
Publié le mercredi 27 mai 2015  |  la sentinelle
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée solennelle des institutions du ministère de l`Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique 2014-2015
Bamako, le 04 Novembre 2014. Le President de la République, S.E.M Ibrahim Boubacar KEITA a présidé la cérémonie officielle de la rentrée solennelle des institutions du ministère de l`Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique 2014-2015.Photo: IBK.




La question semble désormais ceci après les révélations d’écoutes téléphoniques publiées par le site MEDIAPART : l’objectif de la France serait-elle de punir IBK pour sa tonitruante sortie contre le système des Nations-Unies à travers la MINUSMA, le 15 mai dernier lors de la signature de l’Accord d’Alger ?
Nous avions, ce jour (15 Mai) et au regard de la fragilité du pays, estimé qu’IBK avait péché en s’attaquant ainsi et vertement à ses «partenaires» quoique son speech évoquât la triste réalité, à savoir, la partialité, voire la sympathie de la Mission Onusienne pour une des parties en conflit. Mais la dénonciation revenait à une tête brûlée autre qu’IBK. Des « grandes g… » qui manquent dans cette République. Mais ceci est désormais de l’histoire ancienne.
Alors la question : s’agit-il d’affaiblir davantage le président malien, lui priver de tout moyen de riposte et comme une mangue mure, cueillir tout le pays ?
Vu sous ce prisme, les défenseurs d’IBK estiment qu’il ne s’agit désormais plus de la personne du président mais de la République qu’il incarne et qu’il faille désormais protéger, étant entendu que sa personne s’avère une Institution de la République. Affaiblir IBK, c’est donc affaiblir le Mali, soutiennent-ils. Là se trouve l’amalgame !
M. Ibrahim Boubacar Keïta est certes, le président de la République du Mali, mais il y a nuance. Le Mali ne saurait se résumer en la personne du président de la République, M. Ibrahim Boubacar Keïta ! Si la stratégie, comme le pensent les IBKISTES, constituent à emprisonner son mental et le ramollir par le chantage et autres méthodes à la «BIG-BROTHER» (Roman de l’auteur Georges Orwell «1984»), afin de profiter du pays, alors c’est rater ! Et pour cause, si IBK choisit de jouer à un tel jeu, ses compatriotes choisiront entre lui et leur pays. Un choix qui sera vite fait. La question ne se pose d’ailleurs pas. Nous sommes de ceux-là qui pensent, nonobstant leurs défauts, qu’aucun président malien n’a failli, de manière délibérée, à son devoir patriotique. En tout cas, jusqu’à ce jour.
Par ailleurs, les affaires d’IBK restent ses affaires. Tenez : toutes les questions évoquées par MEDIAPART sont strictement personnelles et n’engagent nullement l’Etat du Mali ni une Fonction officielle encore moins l’Institution Présidentielle malienne. Alors qu’IBK réponde, intuitu personae de ses actes. Après tout, il reste autant malien que français au regard de sa double nationalité. Il reste donc un justiciable des deux pays quoique aujourd’hui protégé par son immunité présidentielle au Mali. Alors si la France a éventuellement un compte à régler avec son citoyen, elle attendra. Mais d’ici là, pas d’amalgame !

B.S. Diarra
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