Lors de la cérémonie de signature d’Accord à la date du 15 Mai dernier, le Président Ibrahim Boubacar Kéita n’est pas passé par quatre (4) chemins pour dire à la communauté internationale, ses plus franches vérités. Un langage qui traduisait avec exactitude les sentiments les plus profonds des maliens. Et de toute évidence, c’est la France qui s’est sentie mieux visée car sa position n’a jamais été claire dans la mise en œuvre de vrais mécanismes de résolution de la crise que traverse le Mali, d’où sa présence minuscule à un évènement historique dont elle aurait théoriquement pu en tirer le plus grand intérêt politique. Les autorités françaises, n’ayant cependant rien trouvé de mieux pour réagir aux vérités amères du Chef d’Etat qu’elles peinent encore à digérer, cherchent visiblement à déstabiliser le Pouvoir en place, piéger les maliens en les amenant à mépriser leur Président à travers le réchauffement de l’affaire Tomi. Quelle lâcheté politique de la France ! Comme si le Mali était sa nue-propriété !
Condamné plusieurs fois par la justice dans des affaires financières liées à la mafia corse, l’homme d’affaire Michel tomi semble connu pour être à la tête d’un empire financier en Afrique. Un puissant mafioso avec qui la justice française depuis un certain moment, accuse le Président IBK d’avoir entretenu des liens. En effet, la question qui taraude l’esprit de la plupart des maliens est de savoir pourquoi « réactiver » un tel sujet à une étape aussi cruciale de notre vie de nation. Une machination supplémentaire qui montre à suffisance comment la France se dresse contre la paix au Mali. Chaque fois qu’il y a une moindre brouille diplomatique entre la présidence malienne et l’Élysée, certains médias tendancieux à la solde de la France, font tout pour créer des procédés de diversion ou de dénigrement à l’encontre du régime en place pour des motifs que seuls savent Hollande et ses ouailles. Quelle malheureuse habitude de la France à chercher à humilier ou causer préjudice un leader, chaque fois que celui-ci tentera un tant soit peu, de lui rappeler la souveraineté de son pays ! Cela n’a certainement pas plus à la France lorsqu’IBK a clairement prévenu la communauté internationale en disant qu’aucun malien digne n’acceptera qu’elle fasse du Mali ce qu’elle voudrait qu’il soit. Cette même communauté internationale notamment la France qui démontrerait mieux sa bonne foi si elle menait des enquêtes sur de pires abominations commises par le MNLA et alliés terroristes sur l’Armée malienne et les populations civiles du Nord qui ne cessent de réclamer l’action de la justice. Ces entités hostiles à la paix au Mali qui continuent tranquillement de faire leur propagande à l’aide des plus grands médias de la France. Et dire que la France est un ami du Mali…
Nous demeurons convaincus d’une chose, le Mali ne sera pas comme certains pays détruits par la « bêtise française ». Le peuple malien, n’aspirant qu’à la paix, reste plus que jamais mobilisé dernière ses autorités légitimes en particulier le Président IBK qui n’a fait que ce qui se devait et n’a par conséquent, aucune excuse à présenter ni de pardon à demander à personne ! Les Maliens sont déterminés à rester sur leur position, n’en déplaise. Ils ne céderont nullement à une « intimidation » aussi ridicule, « minable » qu’inopérant venant d’une puissance dont l’hypocrisie est sans dimension.
Modibo Kane DIALLO