La guerre de Troie annoncée n’a pas eu lieu. L’ADEMA à sa sortie de son congrès ordinaire tenu le week-end dernier, a su se montrer à la hauteur de sa renommée. Pas de cassure, ni hémorragie. Au contraire, le consensus a prévalu.
Tous appelaient le congrès du week-end, le rendez-de vous de tous les dangers pour la Ruche. L’enjeu (la mise en place d’un nouveau comité exécutif avec un nouveau président) était de taille. Les ingrédients d’un clash, étaient réunis. La convoitise pour le poste de président du comité exécutif, était palpable. Et le discours, à deux jours dudit congrès, du président sortant, était presque prémonitoire. Dans la Ruche, on entendait, à mille lieux, le frémissement. Et les paris étaient à sens unique : les Abeilles vont se diviser. Il n’en sera rien. Comme pour tout grand parti, l’ADEMA, a démontré une fois de plus, qu’il est un grand parti. Et les grands partis savent réussir les grands évènements. La Ruche a donc un nouveau dirigeant. Il se nomme Tièmoko Sangaré. Il n’est pas inconnu du peuple Adema ni des Maliens.
C’est le candidat du consensus. Et il a comme tâche de réunifier la Ruche pour relever les multiples défis. Il a aussi et surtout pour tâche de faire redémarrer la machine électorale du part, celle qui a permis à l’ADEMA de gagner des élections au Mali. Pour ne pas être donc la risée des autres partis de la place, le linge sale a été lavé en famille et… proprement. Les délégués ont tranché en mettant le parti au dessus de tout. Les querelles de clochers, de clans ont été aplanies de façon responsable. Le parti avait besoin de recoller les morceaux dans le respect, la cohésion et l’unité pour le bonheur de toutes et tous.
Aujourd’hui, l’Adema a un président démocratiquement élu et derrière qui les uns et les autres devront se ranger pour engager les batailles de repositionnement et de conquête du pouvoir perdu faute d’indiscipline grave. Les congressistes ont voulu être objectifs en se débarrassant de tout préjugé, de toute rancune en se focalisant principalement sur la valeur intrinsèque de chaque candidat au plan politique, surtout de la mobilisation.
Pour le reste, le président du parti doit être un rassembleur, un homme d’écoute et de pardon au service du peuple Adema. Tiémoko devra pouvoir se surpasser et comprendre que c’est sur la base de la confiance et de certaines qualités qu’il a été élu à la tête du parti. Pour la suite du combat à venir, aucun acte vindicatif ne sera autorisé, dit-on. Car, l’Adema a besoin de toutes ses abeilles pour produire du bon miel. Le nouveau Comité Exécutif se doit de faire bloc derrière son président afin de faire briller l’Adema dans le firmament de la scène politique malienne
Pour notre part, nous osons croire qu’avec ce comité exécutif ,c’est la cohésion et l’unité retrouvées pour que ce parti joue sa partition réelle. Les cadres joueront-ils sincèrement leur partition afin de redorer le blason de leur parti, terni à cause des comportements gauches, irresponsables et surtout cupides ? L’avenir nous édifiera.
Tiémoko Traoré
CONGRES DE L’ADEMA
La cohésion retrouvée !
Annoncé pour être le congrès de tous les dangers, compte tenu des tiraillements et bourdonnements qui ont émaillé son organisation, le cinquième congrès ordinaire de l’ADEMA –PASJ s’est enfin tenu au CICB du 24 mai au 26 mai dans l’entente et la cohésion. A l’issue des travaux, les congressistes ont de façon consensuelle accordée leur confiance au Pr Tiémoko Sangaré pour présider aux destinées du parti pour les 5 cinq à venir. Le nouveau président de l’ADEMA –PASJ dirige un comité exécutif de 67 membres. A cet effet le ministre Abdel Karim Konaté alias « Empé » occupe le poste de 1er vice président tandis que son collègue Dramane Dembélé devient le 2e vice président. L’ancien Ségal du parti Marimantia Diarra est 3e vice président et l’un des farouches prétendants au poste du président Moustapha Dicko se voit confier le fauteuil de 4 ème vice président. L’honorable Assarid Ag Anbarcawane occupe le poste du secrétaire général.
Si le 5ème congrès des abeilles a été celui de l’unité, il faut reconnaître cela a été possible grâce à l’esprit rassembleur du président sortant Pr Dioncounda et surtout de la bonne médiation du ministre Abdel Karim Konaté qui a su concilier les uns et les autres pour aller dans la voie du consensus. D’où le dépassement de la durée prévue pour ces assises. Prévus pour deux jours, les travaux se sont effectués sur trois finalement. L’essentiel a été préservé car le pire a été évité.
Dans son adresse aux abeilles, le président Tiémoko Sangaré dira que c’est avec humilité qu’il accepte la confiance qui a été placée en lui pour diriger le parti. Pour lui, cette confiance est un sacerdoce pour sa personne. En précisant que son mandat intervient à un moment où la souveraineté et l’unité du pays sont mises en cause par une situation d’insécurité, le Chef de la Ruche a souligné que son équipe soutiendra sans calcul le président IBK dans la recherche de la paix au Mali. Après avoir rendu un vibrant homme à ses successeurs Alpha Oumar Konaré, Dioncounda Traoré, Tiémoko Sangaré dira que la mission urgente qui s’impose au CE sera de procéder non seulement à la réorganisation du parti à travers l’instauration de la discipline mais aussi à la bonne préparation des élections communales et régionales futures. Selon lui, ces défis ne sont pas au dessus des capacités des militants de l’ADEMA. S’adressant aux membres du Comité exécutif, il a laissé entendre ceci : « notre responsabilité collective est engagée face au peuple ADEMA. Nous nous devons de mériter la confiance qui a été accordée. Les oiseaux de mauvais augures se sont envolés pour d’autres cieux. Il ne reste plus qu’à nous mettre au travail. Le sacrifice nous attends pour permettre au parti de se repositionner comme première force sur l’échiquier politique national. Pour ce faire il nous faut impérativement renouer avec nos valeurs cardinales. Sachons-nous parler. Les succès du parti ne sont pas à priori affaire d’argent car l’ADEMA est fondée pour servir les militants et le Mali et non une personne. Je succède le Pr Dioncounda Traoré mais je ne le remplace pas. » Pour conclure, Pr Tiémoko Sangaré a demandé a tous de se pardonner pour asseoir les bases d’un parti qui renoue avec le bonheur et l’espoir.
Jean Goïta