Le Club des Amis de Radio Dambé (Camrad) a tenu le dimanche 24 mai 2015 sa 13ème assemblée générale annuelle dans la salle Banzoumana Sissoko du Palais de la culture Amadou Hampâté Ba. La cérémonie était présidée par le directeur de la Radio Dambé Mohamed Kimbery, du président du Camrad Tidiane Cissé, du représentant du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Habib Kané. Après cette rencontre, Le Reporter Mag s’est entretenu avec le secrétaire général du Camrad, Bamba Kanadji dit Yaya.
Le Reporter Mag : Quel est l’objet de cette assemblée générale?
Bamba Kanadji : L’assemblée générale d’aujourd’hui fait suite à la réunion statutaire que nous tenons au niveau du Club des Amis de Radio Dambé. C’était la 13ème assemblée générale ordinaire. Chaque année, nous tenons cette assemblée pour faire le bilan de l’année écoulée et faire les perspectives pour les années à venir.
Parlant de bilan, quel est celui de l’année écoulée et quels sont les projets en cours?
Depuis sa création, le Club des Amis de Radio Dambé s’est fixé des objectifs. Dieu merci avec l’appui des uns et des autres, nous avons pu atteindre beaucoup de ces objectifs. L’année écoulée, nous nous sommes focalisés sur la santé, parce que nous avons une mutuelle et un centre de santé à Niamakoro.
La mise en place de ces structures était fonction du besoin de nos communautés. Cela faisait suite à la remarque que nous avons pu faire car beaucoup de gens ne se rendaient plus aux centres de santé connus de tous pour des raisons que nous connaissons. Pour répondre à ce besoin, nous avons créé la mutuelle et celle-ci a permis la construction du centre de santé. Nous nous sommes aussi attelés aux activités que nous menions au cours du mois de Ramadan et lors des événements sociaux. Nous faisons aussi des appuis humanitaires. En tenant les réunions du bureau exécutif, il nous arrivait de faire le remaniement du bureau suite à la non-disponibilité de certains de ses membres parce qu’ils ne sont plus à Bamako ou décédés.
Pour les années à venir, nous envisageons d’œuvrer auprès du bureau du comité de gestion de la radio Dambé et de son directeur afin que la télé Dambé devienne une réalité dans un futur très proche. Nous comptons mettre l’accent sur notre collaboration avec les autres centres de santé de la commune VI. Il y a aussi dans projets d’ouvrir d’autres centres de santé avec des matériels médicaux adéquats.
D’autre part, tout va être mis en œuvre pour que le personnel de la radio Dambé puisse avoir un véhicule de service, pour qu’il puisse convenablement faire leur tâche. Enfin, nous avons estimé qu’il serait bon que nous ayons une source de financement indépendante. Cela fait un bon moment qu’à chaque fois que nous voulons organiser un événement, ce sont les bonnes volontés qui nous appuient. Raison pour laquelle, nous envisageons de creuser un forage dans une commune proche de Bamako et probablement la construction d’un centre de formation et d’éducation à côté de la radio Dambé.
Actualité oblige, quel est votre message à l’endroit de nos frères qui refusent de revenir vers la nation malienne même après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali ?
Le thème même de l’assemblée générale ordinaire du Camrad est «la place des médias dans le processus de réconciliation et de la consolidation de la paix au Mali». L’appel que j’ai à lancer à nos frères, c’est de comprendre que le conflit n’a jamais construit un pays. Comme l’a dit le conférencier, tous ceux qui ont pris les armes pour réclamer les droits n’ont jamais eu gain de cause.
Posons-nous la question de l’indépendance des régions du nord du Mali : qu’est-ce que ça peut rapporter ? Malheureusement, on voit l’exemple frappant du Soudan du Sud, qui a connu tout sauf la paix. Nous n’avons aucun intérêt à nous séparer. Nous avons toujours été un peuple métissé, alors revenons à de meilleurs sentiments et avançons ensemble la main dans la main.
Gabriel TIENOU/Stagiai