Une délégation du gouvernement malien, conduite par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, se trouve à Alger depuis samedi pour prendre part aux consultations initiées pour "identifier les actions à engager", suite à l’entrée en vigueur, le 15 mai 2015, de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, rapporte un communiqué du gouvernement publié à Bamako.
Selon le représentant spécial adjoint de la Mission de l’ONU au Mali (MNUSMA), Arnauld Akodjenou, la réunion d’Alger n’est pas une "réouverture de discussions".
"Il s’agit de faire la mise en oeuvre du document et pour cela c’est le gouvernement malien qui doit prendre les devants, les autres vont le suivre", a-t-il précisé à la radio privée malienne Klédu.
Les consultations d’Alger permettront de faire le point des préparatifs de la mise sur pied du Comité international de suivi de l’accord devant comprendre des représentants de toutes les parties maliennes et de la Médiation internationale, a-t-on appris de sources diplomatiques.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, regroupant des groupes armés rebelles), qui n’a pas signé l’accord, mais l’avait paraphé, participe aux consultations d’Alger, selon les mêmes sources.
Ces consultations ont en outre pour objectifs, selon un communiqué de la MINUSMA, la mise en place des conditions du parachèvement du processus de signature de l’accord dans les plus brefs délais et la réaffirmation par les parties au processus d’ Alger de leurs engagements en faveur d’une cessation totale et définitive des hostilités.
Par ailleurs, la Médiation a exprimé ses vives préoccupations face à la persistance des affrontements en violation des accords de cessez-le-feu en vigueur et déploré les souffrances et exactions que continuent à subir les civils innocents des suites de ces affrontements, indique le communiqué.
La Médiation exhorte, à nouveau, toutes les Parties à montrer leur engagement pour la paix de manière à favoriser la création d’ un climat de sérénité et de confiance nécessaires pour mener à bon port le processus de paix et de réconciliation en cours, ajouté le texte.
Elle condamne énergiquement les actes terroristes dont continuent à faire l’objet le personnel de la MINUSMA, conclut le communiqué.