Zahabi gifle mediapart : «On ne peut pas corrompre IBK avec une paire de lunettes… »

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Publié le lundi 1 juin 2015 | L’enquêteur

© aBamako.com par Momo
Conférence de presse sur les pourparlers intermaliens d’Alger
A l’issue du round de la semaine dernière des pourparlers d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés, l`équipe de médiation conduite par les Ministres de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, M. Hamadou KONATÉ, de la Réconciliation Nationale M. Zahabi Ould Sidi MOHAMED et de la Décentralisation et de la Ville M. Ousmane SY.

En Afrique, on est grand quand on a un parrain occidental ou « pétrodollaresque ». IBK a pour parrain son ami de longue date, Michel Tomi, qui investit au Mali et dans plusieurs pays d’Afrique francophone depuis le début des années 1990.
Les transcriptions des conversations téléphoniques entre les deux hommes révèlent à suffisance la proximité entre les deux hommes qui entretiennent une amitié des plus sincères. Mais quand le très sérieux journal en ligne français, Médiapart, croit détenir par sa publication, un gros scoop, il a carrément raté le coche.
Au Mali en effet, l’écrasante majorité de la population se sent solidaire de son Président dont la tendance (ultra)nationaliste agace une certaine communauté internationale que la population accuse de complicité et de passivité avec les rebelles, ennemis de l’unité du pays. Si le chef de l’Etat malien n’a pas encore souhaité réagir officiellement à ce que d’aucuns qualifient de scandale, une voix des plus autorisées, celle de l’ancien Ministre des Affaires Etrangères, non moins actuel détenteur du portefeuille de la Réconciliation nationale retentit.
Pour Zahabi ould Sidi Mohamed, cette publication du média français n’est ni plus ni moins qu’un coup d’épée dans l’eau.
Morceaux choisis :
« Ces soi-disant révélations de Mediapart, j’ai lu certaines sur internet. Honnêtement, socialement, le Président, est-il interdit d’avoir un ami ? Je dis, non ! Non ! Et non ! Dans toutes les sociétés du monde, on a des amis. La vie privée du Président, d’une amitié avec X ou Y où on ne parle que de lunettes, d’habits, de voitures, de trucs… Vraiment, moi, je trouve que ça, c’est pas du tout sérieux ! Chaque individu a une vie privée et chaque personne est libre de choisir ses amis. D’un côté, moi, je suis très content par ses révélations-là, contrairement à beaucoup de gens. Ça prouve que le Président a des amis, qui lui réservent un hôpital. Mais, le contribuable malien doit être content. Parce que, c’est quelqu’un d’autre qui le fait à sa place. C’est la vérité de Zahabi, moi je ne suis pas politique. Je dis ce que je pense. Est-ce que le Président a obligé quelqu’un à s’occuper de lui ? Est-ce que ça dérange quelqu’un que le Président ait un ami, qu’il lui fasse un cadeau ? Tout le monde sait qu’IBK est un homme de dignité. Je suis sûr qu’il (IBK) a dû lui faire aussi des cadeaux. Mais on ne dit pas ça on parle plutôt des cadeaux qui sont faits. Tu penses qu’on peut corrompre le président IBK avec une paire de lunettes ou des choses comme ça ? Tout le monde connait IBK. Moi, je le connais personnellement. Je sais que, c’est un homme digne, qui fait la fierté du Mali. Donc, il ne faut pas essayer de nous distraire avec des choses comme ça. Même, si Tomi est d’une mafia ; cela ne nous regarde pas. Est-ce que ça impacte la politique du Mali ? Moi, je dis non ! Donc ça ne nous intéresse pas. S’ils ont des comptes à régler avec des gens, ils n’ont qu’aller voir ces gens-là. Mais, il ne faut pas dénaturer le problème. Il ne faut pas qu’on soit distrait par ces choses-là. Ils n’ont rien à dire. Je n’accuse aucune autorité, et je vous demande de ne pas le faire. Le plus important : les Maliens ont compris ces choses-là. Parce que le président IBK défend une ligne. C’est parce qu’il défend cette ligne qu’on cherche à lui créer des problèmes. Mais on ne peut pas créer de problème là où il n’y en a pas. Je pense que le peuple malien est suffisamment averti sur les enjeux. Le président IBK, il veut la paix, il veut l’intérêt de ce pays et il se bat pour ça. Parce qu’il se bat qu’on essaye de créer des faux problèmes. »
Aliou Badara Diarra