Accusé d’avoir acquis illégalement des lots expropriés dans la zone de Ouézindougou de la part du maire de Mandé Mamourou Kéita, l’opérateur économique Aly Badra Camara est catégorique. Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, l’opérateur économique rejette à bloc les accusations faites à son égard.
« Le maire du Mandé Mamourou, Kéita ne m’a jamais donné un lot. Dans le quartier Ouezindougou, j’ai quatre maisons que j’ai fini de construire avant l’arrivée de cette équipe de la mairie. Tout Ouezindougou ne compte pas plus de 500 parcelles à plus forte raison de déposséder 500 propriétaires », a expliqué Aly Badra Camara ajoutant que c’est en 1978 que le quartier de Ouézindougou a été attribué. Maintenant, c’est des permis de construire au lieu de lettres d’attribution. D’ailleurs, le maire Mamourou Kéita ne peut pas donner de lettre d’attribution précise l’opérateur économique.
Aly Badra Camara précise : « Nous, nous sommes des opérateurs immobiliers. Nous achetons des lots à ceux qui veulent les vendre. Si quelqu’un peut confirmer que Mamourou Kéita a pris son lot pour me le donner, qu’il vient le prouver. Ils disent aussi que je connais les couloirs des tribunaux. Cela est vrai puisque je suis issu d’une famille de magistrats. Mon père est un magistrat, mon grand frère et mon jeune frère les sont aussi. Des fois j’interviens auprès des tribunaux ou à la police pour des affaires qui concernent mes connaissances ».
« Je n’interviens jamais pour des cas de viol ou de vol. Le nommé Hady Touré, un conseiller à la mairie qui est le maitre d’œuvre de tous ces mensonges a avoué devant le préfet de Kati, Baye Konaté le mercredi 20 mai dans la salle de conférences de la mairie avoir reçu deux lots à Ouezindougou. Et que ce sont des gens qui lui ont poussé à calomnier le nom du maire Mamourou Kéita. En réalité, ceux à qui la mairie à retirer les lots pour les réattribuer sont ceux qu’ont reçu leurs lots depuis des années et n’ont rien réalisé sur le site. Et ces lieux deviennent les nids de bandits où on trouve souvent les corps des bébés jetés dans des puits etc. », se défend Aly Badra Camara. Selon lui, ces décisions de retrait ont été prises à l’unanimité en présence du chef de quartier, des notabilités et du conseil communal.
M. Diakité