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Mendicité à Bamako : Un fonds de commerce qui ne dit pas son nom !
Publié le mardi 2 juin 2015  |  Le Tjikan




La mendicité prend de l’ampleur de jour en jour au Mali et surtout dans la capitale, Bamako. Fréquents sur les lieux publics, dans les rues, et se faufilant entre les véhicules dans la circulation à longueur de journée, de plus en plus, les petits mendiants se confondent avec les pickpockets.

Autrefois, si la plupart des mendiants étaient des élèves coraniques qui profitaient de leur moment de pause pour chercher de quoi mettre sous la dent en faisant le tour des familles, tel ne semble plus être le cas, aujourd’hui. Ces dernières années, la mendicité est presque devenue un métier à part entière pour certains. A force de chercher de l’argent et rien que de l’argent, certains enfants deviennent au fil du temps des grands bandits. A l’origine de cette bérézina, certains maîtres coraniques et parents qui ont depuis, fait de cette situation un fonds de commerce. Car certains d’entre eux fixent telle une corvée, une somme que les enfants doivent leur verser quotidiennement. Du coup, obligés de s’acquitter de cette corvée, certains des enfants ne pouvant retourner à la maison, les mains vides, sont contraints de voler ou de dormir dans la rue au risque de subir de sévères sanctions de la part de leur patron.

La tasse que les mendiants utilisaient avant pour mettre de la nourriture est de nos jours devenue par la force des choses, un instrument de collecte d’argent pour eux. Sur les places publiques, ils ne manquent pas l’occasion pour dépouiller certains passants de leurs biens. Et selon nos enquêtes, la plupart des enfants qui quémandent dans les rues ne savent ni lire le coran, ni écrire en arabe. Ce sont des enfants envoyés dans la rue soit par leurs parents ou par leurs maîtres coraniques, dans le seul dessein d’assouvir leur appétit financier.

C’est pourquoi, ici à Bamako, même à des heures tardives de la nuit, il n’est pas rare de rencontrer certains mendiants mendier dans la circulation.

L’Etat malien doit prendre des mesures fortes pour mettre un frein à ce phénomène qui est en train de ternir l’image du pays à l’extérieur.

Fatoumata Fofana
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