Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué deux attaques contre la force de l'ONU au Mali, la Minusma, cette semaine dans le nord du pays, rapportait avant-hier dimanche l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar. Aqmi a revendiqué “une attaque à la roquette contre une base de la Minusma le 25 mai dans le nord du Mali”, sans autre précision, dans un appel téléphonique à l'agence d'un porte-parole d'Aqmi, Abderrahmane Al-Azawadi. Elle a également revendiqué l'attentat à l'explosif ayant visé le 28 mai un convoi dans lequel se trouvaient les chefs des militaires et des policiers de la Minusma, affirmant qu'il avait fait trois tués parmi les Casques bleus, et non trois blessés comme l'a annoncé la force de l'ONU. La Minusma avait fait état de “trois Casques bleus originaires du Burkina Faso” blessés lors de cette attaque et indiqué que le “convoi de la Minusma” avait “heurté une mine sur l'axe Teherdge-Tombouctou” (nord-ouest), sans mentionner la présence des chefs des effectifs militaires et de la police. Le général danois Michael Lollesgaard, commandant de la force militaire, et le chef djiboutien de la police de la Minusma, Awale Abdounasir, se trouvaient à bord de ce convoi, avaient indiqué à l'AFP des sources au sein de la Minusma. “Il est clair que c'est le convoi des deux premiers chefs des forces militaire et policière qui était visé, puisque quelques heures avant d'emprunter ce tronçon, les vérifications sécuritaires ont été faites”, avait indiqué à l'AFP une source de sécurité de la Minusma à Tombouctou, jugeant “très probable” que les mines aient été posées peu après.