PARIS -- Le chef de l'Etat français François Hollande s'est entretenu ce mardi matin avec le président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, à l'Elysée à Paris, pour évoquer notamment les actions franco-nigériennes menées conjointement en matière de sécurité et de développement, tous deux se félicitant de "l'excellence" de leurs relations dans ces domaines, comme l'a indiqué l'Elysée par communiqué à l'issue de la rencontre.
Les deux chefs d'Etat ont noté "les progrès réalisés par les pays de la région" pour affaiblir la secte Boko Haram, et ont appelé à "une poursuite de la coopération régionale". Le président Hollande a d'ailleurs précisé que la France était toujours prête à poursuivre son soutien logistique et de renseignement au pays voisins du Lac Tchad.
Concernant le Mali, les présidents français et nigérien ont conjointement appelés les différents groupes armés qui ne l'ont pas encore fait, à signer "sans délai" l'accord d'Alger (accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé le 15 mai dernier à Bamako). "La mise en œuvre de cet accord doit permettre des progrès substantiels en matière de développement, de sécurité et de décentralisation. Ils ont marqué leur préoccupation suite aux attaques observées sur le terrain, qui visent notamment la MINUSMA" (opération de maintien de la paix des Nations Unies au Mali), a précisé l'Elysée par communiqué.
Enfin, François Hollande et Mahamadou Issoufou ont évoqué le sujet des trafics dans le Sahel et plus particulièrement les trafics d'êtres humains aux frontières nigéro-libyennes, le Niger étant un pays de transit vers la Libye. Le président Nigérien a réaffirmé sa "disponibilité à travailler avec l'Union européenne" sur ce sujet.