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Mali: déçue par l`ONU, l`Afrique de l`Ouest défend "l`urgence" à agir
Publié le dimanche 2 decembre 2012  |  AFP


le
© AFP par ISSOUF SANOGO
le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouedraogo


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ABIDJAN - Les ministres de l'Afrique de l'Ouest ont
déploré dimanche un "déphasage" de l'ONU par rapport à "l'urgence" à agir au
Mali, après le rapport de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité insistant sur les
risques d'une intervention militaire africaine dans le nord du pays.
Le Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest (Cédéao), réuni à Abidjan, "déplore le déphasage entre les
recommandations du rapport (de M. Ban) et l'urgence d'action que nécessite la
situation, notamment en ce qui concerne l'autorisation du déploiement d'une
Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma)",
selon le communiqué final de la rencontre.
Une "non-intervention" dans le nord du Mali, occupé par des groupes
islamistes armés, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), "ou tout
recul devant l'urgence d'envoyer une force pourrait entraîner une aggravation
de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région et en Afrique", ont
mis en garde les ministres.
"Cela équivaudrait à une forme de non-assistance au peuple malien et
favoriserait ainsi l'enracinement des groupes terroristes et criminels",
ont-ils ajouté, appelant au déploiement "sans délai" de la Misma.
"Ne pas agir, ce serait donner un chèque en blanc aux terroristes" et
"capituler", a lancé le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Ally
Coulibaly, dont le pays préside actuellement la Cédéao.
Dans un rapport adressé le 28 novembre au Conseil de sécurité, le
secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a considéré qu'une intervention
militaire dans le nord du Mali serait "sans doute nécessaire en dernier
recours contre les plus extrémistes". Mais il a averti sur les risques du
recours à la force sur la situation humanitaire et les chances d'une solution
politique.
Avant la Cédéao, le président en exercice de l'Union africaine Thomas Boni
Yayi, chef de l'Etat béninois, avait jugé le rapport de M. Ban "en-deçà des
attentes" africaines.
Le 11 novembre à Abuja, la Cédéao a approuvé l'envoi dans le nord du Mali
d'une force militaire de 3.300 hommes soutenue sur le plan logistique par des
pays occidentaux. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer en
décembre sur cette intervention, en se fondant notamment sur le rapport de M.
Ban.
eak-tmo/jpc

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