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Mon mot à dire : les marches d’intérêt
Publié le mercredi 3 juin 2015  |  L'oeil du Mali
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger.
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger.




Les Maliens, fatigués de la crise qui sévit au Nord du Mali, multiplient ces derniers temps les marches à travers le pays pour manifester leur désir d’aller à la paix. Le constat, est que ces différentes marches, organisées par la société civile ou les ressortissants d’une telle ou telle autre contrée, ont l’allure de marches visant des intérêts personnels et non des marches pour l’intérêt du Mali.
L’incapacité des Maliens d’aller à l’unisson ou de parler en une seule voix face à une cause commune, est le mal qui gangrène la société. Chacun, animé d’intérêt personnel ou partisan, veut se positionner à chaque fois qu’une crise éclate dans le pays pour avoir sa part de gâteau. D’où les multiples tractations et agitations pour se faire voir par les hautes autorités. Ils ne lésinent pas sur les moyens pour organiser marches et meetings. Comme pour signifier aux autorités que c’est une détermination à dénoncer ou à soutenir certaines actions.
Les nombreuses marches qui ont lieu à longueur de journée à travers le pays, peuvent mobiliser plus, si les acteurs de la société civile se mettaient ensemble et exempts de toute volonté de leadership ou de s’accaparer de la paternité de l’événement. Toute chose qui aura des échos sur le plan international, à travers une mobilisation grandiose. Malheureusement, au Mali, face à une situation ou à une crise, des leaders associatifs ou religieux veulent démontrer qu’ils mobilisent plus. Ce faisant, ils se font passer pour des incontournables de la situation et cherchent à se faire plus visibles tout au long de la marche.
Au Mali, on ne se casse pas la tête pour chercher l’initiateur d’une marche. Car, il se met au-devant de tout le monde pour prouver qu’il est l’homme de la situation. C’est den raison de ces guerres d’intérêts que les marches ne mobilisent plus au Mali. Sauf, avec l’immixtion des religieux qui, aujourd’hui, mobilisent plus que la société civile, préoccupée par des postes politiques.
À cela, s’ajoutent les nombreuses marches sectaristes ou régionalistes, de telle ou telle contrée, qui ne sont pas de belles images pour le pays. Une marche doit réunir tous les fils du pays, sans tenir compte de l’appartenance de telle ou telle personne à cette région ou village. Mais une affaire des Maliens ayant les mêmes aspirations et soucieux de trouver une solution ensemble. C’est en restant soudés et unis que les Maliens pourront faire entendre leur voix pour à faire ramener la paix. Les initiatives personnelles ne pourront que fragiliser le pays, au lieu de le renforcer.

Le Borgne
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