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Union de la classe politique et de la société civile pour sauver le Mali : L’Adps trouve la bonne formule
Publié le lundi 3 decembre 2012  |  Le Prétoire


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© aBamako.com par as
Grande marche citoyenne pour la libération du Nord organisée par le FDR-ADPS-COREN-Forces vives du Mali
11 octobre 2012. Bamako.


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A l’initiative de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (Adps), excepté la Coordination des associations patriotiques du Mali, (Copam) tous les regroupements politiques post coup d’Etat et les organisations de la société civile, ainsi que les pères-fondateurs du Mali, se sont donné la main autour d’une table-ronde. L’objectif principal était de taire les divergences partisanes afin de signer un manifeste national pour dire non à la médiation du Burkinabé Blaise Compaoré et récuser la plateforme politique d’autodétermination du Mnla. C’était le 1er décembre à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako.

A la croisée des chemins avec des autorités de transition qui ont laissé échapper le contrôle politique et diplomatique du processus de sortie de crise, notre pays fait l’objet de quatre menaces enchevêtrées les unes aux autres. Il s’agit du danger contre la démocratie; le péril sécessionniste remettant en cause l’intégrité nationale territoriale et l’unité nationale; la menace intégriste sapant la laïcité de l’Etat et les fondements de la République, et la menace terroriste. C’est pourquoi, l’Adps a jugé urgent l’union sacrée de tous les fils du pays afin de sauver la nation malienne. Ainsi, elle a organisé la présente table-ronde qui a regroupé la classe politique et les organisations de la société civile qui ont la lourde responsabilité de libérer le nord du pays.
La présente journée a été consacrée à l’adoption de la conduite à tenir pour faire bloc aux parrains de la division du Mali. Pour se faire, les participants ont passé au peigne fin les questions comme: la plateforme politique du Mnla; le calendrier des élections; la médiation du Burkina Faso et les négociations avec le Mnla et Ançardine.
Le projet de manifeste de l’Adps, l’initiateur de l’évènement qui s’articulait autour de quatre engagements cardinaux et destiné à servir de source d’inspiration tant pour les pouvoirs publics maliens que pour la communauté internationale, a obtenu l’adhésion de tous les participants. Il s’agit notamment du rejet de la Plateforme politique d’autonomie du Mnla qui n’est qu’ une déclaration déguisée d’indépendance sur fond de racisme, par une minorité non élue menée par des dignitaires de cette République qu’ils ont trahie et de déserteurs de l’Armée nationale dont le sort doit être réglé par le Code de justice militaire.
Cependant, sur ce point, les participants ont manifesté l’intérêt qu’’is accordent à l’approfondissement de la décentralisation, conformément au principe de libre administration des collectivités tel que prévu à l’article 70 de la Constitution, à l’exclusion de toute formule de Fédération ou de Confédération. Le présent manifeste condamne toute proposition d’organiser des élections avant la libération totale des régions du Nord et le retour de l’Administration et de l’Armée malienne. Car organiser les élections uniquement dans les régions sud du pays reviendrait à consacrer en droit la partition du pays, à renforcer l’enracinement des forces d’occupation, à prolonger le martyre des populations du Nord et alimenter la campagne pernicieuse de discrédit de la classe politique.
Toutefois, les préparatifs des élections doivent se poursuivre avant la libération totale des régions du nord suggère la table-ronde. En outre, les panélistes ont formellement rejeté toute tentative de négociation et tout dialogue avec le Mnla et Ançardine. Car ce sont des mouvements tribalistes, esclavagistes, terroristes, intégristes et racistes qui ont fait alliance avec Aqmi et Mujao. Ils ne sont pas représentatifs des Touaregs du Nord du Mali et les Touaregs eux-mêmes sont minoritaires au sein des populations du Nord. Ainsi, les panelistes ont demandé aux pouvoirs publics de lancer sans délai des mandats d’arrêt internationaux contre les dirigeants du Mnla et d’Ançardine, pour s’être rendus coupables de graves violations des droits humains, de violences indicibles, surtout contre les femmes, les enfants et les personnes âgées, ainsi que de crimes de guerre contre l’humanité dans les régions du Nord.
S’agissant de la médiation du Président Burkinabé, Blaise Compaoré, les participants ont vivement dénoncé la conduite. Sur ce, ils ont rejeté la médiation du Burkina Faso. Car non seulement celui-ci n’arrive pas à faire la différence entre un médiateur et un négociateur, mais aussi, il prend effet et cause pour le Mnla. Les participants ont également refusé l’idée de la tenue des élections avant la libération des régions occupées et ont ensuite demandé au gouvernement transitoire d’éviter toute négociation avec le Mnla et Ançardine.
Aux termes des échanges, les délégués, des regroupements politiques et des organisations faîtières de la société civile ont fait des amendements au manifeste proposé par l’Adps qui sera validé et signé le samedi 08 décembre.
Mais avant cela, la rencontre du samedi a été sanctionnée par une déclaration commune condamnant les propos démobilisateurs de M. Romano Prodi, envoyé spécial des Nations Unies au Sahel et le rapport tendancieux de Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’Onu. Partant, les panelistes ont invité les autorités de la transition, la Cédéao, l’Union Africaine et tous les autres partenaires extérieurs à resserrer les rangs pour obtenir l’adoption urgente d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies autorisant sans délai le déploiement des forces de soutien à l’armée malienne, en vue de la libération immédiate du Nord du Mali.
Rappelons que la présente table-ronde décide d’organiser avant la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu, un meeting unitaire des regroupements politiques et de la société civile, pour réaffirmer d’une même voix la détermination du peuple malien à restaurer sans condition l’intégrité territoriale et l’unité nationale.
Oumar KONATE

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