Pour s'assurer de l'approvisionnement correct du pays en produits de première nécessité pour le mois de Radaman le ministère du Commerce et de l'industrie, à travers la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) a visité hier mercredi 3 juin 2015, les magasins de deux importateurs : GDCM de Modibo Kéïta et la société Mamadou Diarra.
Modibo Keita, DG DNCC
Modibo Keita, DG DNCC
Le Directeur nationale du commerce et de la concurrence, Modibo Kéïta était accompagné du président de REDECOMA, l’une des associations de défense des consommateurs. Au terme de la visite des magasins situés dans la zone industrielle de Sotuba, les visiteurs ont été rassurés du niveau de disponibilité de stocks des différents produits alimentaires et du niveau des prix pratiqués.
C’est hier dans la mi-journée, que le Directeur national du commerce et de la concurrence, Modibo Kéïta et sa suite ont été accueillis par son homonyme patron du Groupe Kéïta et PDG du Grand distributeur céréalier du Mali (GDCM) dans la cour de sa succursale située à Sotuba près de la SOTERCO.
La délégation a d’abord visité l’aire de triage de la pomme de terre. Ici, ils sont une centaine de jeunes à travailler quotidiennement pour trier et ensacher la pomme de terre produite par la société dans la zone Office du Niger. Selon, le PDG de GDCM, sa production en légume peut assurer 50% du besoin du pays et exporte aujourd’hui vers certains pays voisins. Actuellement, la société qui dispose dans ses magasins de plus de 20 000 tonnes de sucres et autant de riz. Elle est représentée dans presque toutes les régions et fournie outre ses autres produits courants, la pomme de terre. Pour cela, la société dispose de camions frigorifiques climatisés pour la conservation de la bonne qualité de la pomme de terre. Pour M. kéïta, la pomme de terre est en quantité et en qualité à un prix raisonnable de 100 FCFA le kilo en gros et ne doit en aucune manière dépasser les 500 FCFA au détail.
Ensuite, la délégation a visité la dizaine de grands magasins de produits alimentaires : riz, sucre, farine et lait. Les produits sont soient de la production nationale ou importé.
Pour le patron de DGCM, il n’y a aucun risque de pénurie de ces produits alimentaires. Ses stocks et ceux des autres importateurs sont suffisants pour assurer les besoins du pays pendant et après le mois de Ramadan. Idem pour le Directeur commercial de la société Mamadou Diarra, Cheick Oumar Diarra. Celui-ci dira que sa société dispose de 6 000 tonnes de sucre et 5 000 tonnes de riz dans les magasins, sans oublier les produits en cours d’acheminement. S’y ajoutent l’huile et le lait en poudre. Pour la Directeur national du commerce et de la concurrence, le pays est suffisamment approvisionné.
Ainsi, à la date du 31 mai dernier, le stock du sucre sur le territoire national (non compris les stocks chez les semi-grossistes et détaillants) était de 105 000 tonnes dont 26 000 tonnes de N-Sukala-SA, soit un niveau de couverture des besoins de consommations de 228 jours. Le prix au détail du kilo oscille entre 400 et 500 FCFA.
Le niveau de stock de l’huile alimentaire était de 25 434 tonnes, soit une couverture des besoins de 94 jours, avec un prix au détail oscillant entre 600 et 800 FCFA.
Pour la farine de blé, les stocks sont évalués à 6 128 tonnes avec un prix au détail de 250 à 500 FCFA par kilo et une couverture des besoins de consommations de 52 jours. Quant au lait en poudre, on l’estime à 4 076 tonnes avec un prix au kilo allant de 2 500 à 3 000 FCFA pour un niveau de couverture de 53 jours.
Enfin, s’agissant du riz, le stock en territoire en fin mai était de 44 570 tonnes pouvant couvrir les besoins du pays en 19 jours. Le prix au détail du riz importé se situe entre 300 et 375 FCFA/kilo et celui du riz local entre 350 et 450 FCFA.
Il faut signaler que ces stocks ne prennent pas en compte les produis auprès des semi-grossistes et des détaillants.
En tout cas, pour le Directeur national du commerce et de la concurrence, sans accorder des exonérations cette année, l’Etat a pourtant fait des facilités sur les droits et taxes qui, pour le sucre ont été calculées sur une valeur administrative de 175 000 FCFA et non sur le prix réel de 275 000 F la tonne. Pour le riz le calcul est fait sur la base de taxe de 130 000 FCFA contre 255 000 FCFA, le coût normal. Ce qui doit rabaisser le prix de revient aux commerçants et par conséquent, permet de maitriser le prix de vente.
Y. CAMARA