Bamako - Trois civils ont été tués par des hommes armés dans le nord du Mali, a appris l’AFP jeudi auprès d’élus locaux et d’une
source de sécurité.
Aucune de ces sources n’était en mesure de préciser si ces victimes
relevaient du banditisme ou de groupes armés restés actifs dans cette vaste zone.
"Un civil a été assassiné mercredi non loin de la localité de Goundam", près de la ville de Tombouctou, par des hommes armés qui circulaient en véhicule, a déclaré une source municipale contactée par téléphone depuis Bamako.
L’information a été confirmée par une source de sécurité étrangère qui a également annoncé "la mort par balle" jeudi, au nord de Tombouctou, d’un autre civil d’une "quarantaine d’années".
Il "a été abattu par des hommes armés à une trentaine de kilomètres au nord de Tombouctou", a-t-elle précisé.
Par ailleurs, un transporteur routier de Ménaka, enlevé lundi près de cette ville du nord-est du Mali par des hommes armés, a été retrouvé mort mercredi, a affirmé à l’AFP un responsable municipal de cette localité.
Ce transporteur, identifié comme Had Mahammed Ag Had Tijan, "a été
assassiné".
"C’était un homme sans histoire, très populaire à Ménaka, qui ne faisait pas de politique. Tous les camps avaient de l’admiration" pour ce personnage qui "n’avait pas d’ennemis connus", a-t-il poursuivi.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg) a soutenu que M. Ag Had Tijan était un de ses sympathisants. Elle a accusé "les milices pro-gouvernementales et leurs comparses du Mujao" d’être les auteurs du crime.
Le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) est un des groupes jihadistes ayant contrôlé pendant près d’un an, entre 2012 et début 2013, le vaste Nord malien, avant d’en être en grande partie chassés par l’intervention militaire internationale déclenchée à la faveur de l’opération française Serval en janvier 2013.
Bien que les jihadistes aient été dispersés, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités de Bamako.
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