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IBK au forum pharmaceutique international : « Le Mali n’est pas un pays infréquentable »
Publié le vendredi 5 juin 2015  |  Le Pouce
Commémoration
© aBamako.com par A S
Commémoration du 26 mars 2015
Le Président IBK dépose une gerbe de fleurs au monument des martyrs




Le Centre International de Conférence de Bamako abrite depuis hier jeudi 4 juin et ce jusqu’à demain 6 juin, la 16 ème édition du Forum Pharmaceutique International dont le thème est : «Partenariat public privé pour un accès universel aux produits de santé ».

La cérémonie d’ouverture des travaux de ce forum a été présidée par son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, président de la République, Chef de l’Etat, en présence du président du Conseil de l’ordre des pharmaciens du Mali, Dr. Abdoul Doumbia, du président de l’intersyndical de l’ordre des pharmaciens du mali, Dr. Cheick Oumar Dia, du premier ministre Modibo Kéita, du ministre Ousmane Koné du département de la santé et autres membres du gouvernement. Il s’agit pour les pharmaciens et les professionnels de la santé publique de s’informer et d’être sensibilisés sur l’importance du partenariat public privé en vue d’assurer un accès universel aux médicaments, aux plans national et international.

Le FPI se tient dans un contexte africain marqué par la crise économique, la crise de l’emploi, la crise sécuritaire et surtout celle sanitaire suite aux épidémies de maladies de fièvre Ebola, du virus Marburg et du virus Lassa en Afrique. A ce contexte s’ajoute celui marqué par l’insuffisance, voire l’inexistence, du partenariat entre les sous secteurs du domaine de la santé dans presque tous les pays membres du Forum, notamment le public et le privé qui s’ignorent mutuellement pour diverses raisons.

Selon le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Mali, Dr. Abdoul Doumbia, les pharmaciens doivent unir leurs efforts et leurs compétences pour satisfaire aux besoins qu’attendent les populations d’Afrique et du monde. Pour lui, la collaboration entre le public et le privé devient plus qu’une nécessité pour que les populations ne soient pas déçues de leurs missions assignées à eux, celles d’analyser les ordonnances médicales avant toute livraison. Ceci afin de corriger les erreurs de prescription médicale et de soustraire les patients à d’éventuelles complications. Le Dr. Doumbia a aussi eu à souligner le phénomène de la vente de médicaments illicites qui inondent nos marchés ou pullulent le long de nos routes et qui constituent une menace grave à la santé de nos populations. Il a, pour terminer, lancé un appel aux autorités d’éradiquer ce phénomène qui, si on ne fait pas attention, continuera d’ôter la vie à nos vaillantes populations.

De son côté, le Dr. Cheick Oumar Dia assumant la présidence de l’intersyndical de l’ordre des pharmaciens du Mali dira que les pharmaciens doivent contextualiser leurs prestations. Et pour y aboutir, il a invité les autorités maliennes, en particulier le chef de l’Etat, à « la révision et l’actualisation des textes régissant le secteur de la pharmacie, au démantèlement et à la suppression de vente des produits illicites, et à la responsabilisation de tous les pharmaciens en industrie,… »

Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné a, dans son intervention, fait savoir que malgré « les rares réussites de partenariat public privé » issues de nombreuses études menées dans nos pays, cela ne doit point être un facteur de complexe ou de découragement. Au contraire, dira le ministre, « il doit être une source de motivation supplémentaire pour nous engager à comprendre le concept et à concevoir par nous même la manière d’en user sans en abuser ».

A en croire le ministre Koné, le partenariat public privé est comme un phénomène de mode, un concept restreint et probablement la forme de gestion des affaires publiques la plus récente, et dont la traduction littérale couvre toute forme d’association du secteur public et privé pour assurer le service public. « La volonté effrénée de certains partenaires de transposer ce modèle dans nos espaces nationaux est présentée comme signe d’un certain manque de confidence de nos gestions publiques », a souligné le ministre Koné.

Par ailleurs, le ministre a bien signifié aux participants du forum que la vigilance doit être observée pour éviter d’avoir cette vision biaisée de partenariat qui consiste à infantiliser l’Etat , à le décrédibiliser et à le dépouiller au profit d’intérêts privés étrangers. « Vous devez faire attention à la lecture singulière de ce partenariat qui consiste à ne prendre en compte que les seules relations entre professionnels ou établissements pharmaceutiques », a martelé le ministre Koné.

Ouvrant les travaux du Forum, le Chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, a fait savoir dans sa brève allocation que malgré que le Mali n’est pas encore totalement sorti de l’eau, de la crise qui le secoue, il n’est pas un pays de déception, un pays infréquentable non plus. L’occasion lui a été propice de faire appel aux groupes armés à déposer les armes et à prôner le dialogue comme seul facteur de la paix et du développement durable.

Cyrille ADOHOUN
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