Il aurait mieux fait de se taire. Malheureusement, en essayant de se disculper et les autres personnes soupçonnées d’avoir trempé dans l’affaire dite de l’engrais frelaté avec lui, en particulier le très puissant ministre du Développement rural, Bocari Tréta, le PDG de la CMDT a produit l’effet contraire. Kalifa Sanogo dément l’idée d’ »engrais frelatés parce que frelaté ne s’applique qu’aux liquides », mais il reconnaît quand même que « tous les engrais fournis au Mali sont hors normes ». Donc impropres à l’importation et à l’utilisation.
Ce faisant, il avoue son « propre crime » et celui de tous ceux qui ont laissé venir dans notre pays des produits dénoncés par le ministre ivoirien de l’Agriculture. Il aggrave son cas en reconnaissant que « tous les fournisseurs présentent des défaillances », mais il les laisse toutefois encaisser l’argent public et abuser des pauvres parce que ce n’est pas son affaire.
Bref, on n’avait que faire de ses explications trop tardives, mais suicidaires et qui seront utiles aux enquêteurs si on les laissait agir sereinement ou s’ils refusaient par eux-mêmes de prendre « leur part », car c’est avant tout une affaire de « gros sous ». Déjà la machine des mafieux est en branle contre le pauvre député Fotigui Diallo, pris à parti mercredi à l’Assemblée nationale par ses pairs du parti présidentiel pour avoir mis à jour ce scandale qui risque d’éclabousser leur mentor, le ministre Bocari Tréta.
DAK