Le diplôme d’étude fondamentale (DEF) reste l’épreuve à engouement au Mali. Son déroulement et sa proclamation font jaser plus d’un. Pourtant cette année, contrairement à 2014, l’épreuve se passe dans la plus grande quiétude.
En 2014, alors ministre Jacqueline Nana avait créé une suspicion autour de tous les examens au Mali. Certainement pour assouvir ses besoins de revanche. Quelques mois après, elle fut balayée du département comme un malpropre.
Depuis le début de semaine ont commencé les examens de fin d’année. D’abord par le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ensuite le DEF depuis ce mercredi jusqu’à cet après midi vendredi 05 juin.
A notre passage à Mandela, Missira, Médine ou encore àBadalabougou, Daoudabougou entre autres, la sérénité était au comble. Toutes les épreuves se sont déroulées sans incident majeur. Elles ont débuté aux heures prévues et se terminaient toujours aux heures indiquées. Contrairement à l’année dernière où partout il était question de fuite de sujet, cette année cela ne fut point le cas. Les enfants rencontrés sont très sereins. A Mandela, Oumar Diallo : «J’ai échoué l’an dernier avec 13 comme moyenne annuelle. Cette année, je suis venu avec 14,75 et je pense qu’il y a moins de pression. Si les corrections se passent bien, je suis convaincu d’être parmi les heureux admis. Sinon, l’an dernier, même mes professeurs n’en revenaient pas. Et tout au long de l’examen de l’an passé, il y avait une pression énorme. Jusqu’à ce que certains surveillants se demandaient si la ministre de l’époque est une malienne, tellement elle avait créé la suspicion.»
Awa Coulibaly de Daoudabougou : «Pas de crainte, je serai admise. Cette année, il y a moins de pression. Sinon, l’an dernier, c’était ma toute première fois et tous les professeurs criaient que Mme Jacqueline a dit ceci et a dit cela. Donc, vraiment celui qui s’hasarde à faire quoi que ce soit risque de se trouver en prison.»
Boubacar Koné de Faladié : «Je suis à ma première fois. Avant l’épreuve de rédaction, j’avais un peu peur. Mais depuis que cette épreuve est arrivée et que je me suis retrouvé dedans, la peur s’est dissipée. Je ne crains rien maintenant si ce n’est les correcteurs. A défaut, je me considère comme admis pour le lycée. Car je suis venu avec 13,33 et l’effort que j’ai fourni ici m’autorise à croire à l’admission. Merci Madame !»
En effet, selon certains enseignants ayant gardé l’anonymat, c’est la ministre qui avait créé tout un tas de problèmes où il y en avait pas. D’abord, estiment-ils, à son arrivée, elle aurait relevé tous ceux, même les plus compétents, qui n’étaient pas du Rpm. Ils ont été remplacés par des gens sans expérience qui ont profité de l’occasion pour vendre les sujets comme des cacahuètes. C’est pourquoi, tout le monde parlait de fuite. Et puis d’autres professeurs indiquent que c’est elle-même qui était à la base de la grande magouille. Ils disent que ce fut d’ailleurs la cause de sa brouille avec son garde du corps.
En tout cas, cette Barthélémy Togo semble prendre le taureau par ses cornes, tout se passe dans la plus grande assurance. Nous ne pouvions que souhaiter bonne chance aux élèves.
Aïché Baba DIARRA
Stagiaire