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Au Mali, un accord est trouvé pour mettre fin aux violences à Ménaka
Publié le vendredi 5 juin 2015  |  El watan
La
© AFP par FAROUK BATICHE
La rébellion touareg du Mali a paraphé l`accord de paix d`Alger
Alger, le 14 Mai 2015, la rébellion a paraphé à Alger l`accord pour la paix au Mali du 1er mars.




Les Mouvements armés du nord du Mali, le gouvernement de Bamako et la médiation internationale réunis à Alger vont adopter aujourd’hui un texte pour mettre fin aux affrontements armés qui ont lieu dans la ville de Ménaka, près de Gao, depuis la fin du mois d’avril. Ce texte prévoit le retrait de la ville des groupes armés proches du gouvernement, comme le Gatia, et le retour à leur position antérieure.


Ces groupes avaient pris le contrôle de la ville, «en violation du cessez-le-feu en vigueur depuis le début des négociations de paix intermaliennes à Alger», selon un diplomate étranger. Désormais, les soldats de la Mission des Nations unies pour le Mali (Minusma) seront la seule force armée dans la ville.

Les hommes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) devront eux rester en périphérie de la ville. Ces affrontements à Ménaka, qui ont fait plus de 100 morts, ont provoqué au cours des quatre dernières semaines des violences dans d’autres villes du nord du Mali car, en représailles, la Coordination a décidé d’attaquer les positions de l’armée malienne. A Léré, près de Tombouctou, comme à Tessit, près des frontières du Burkina Faso et du Niger, des civils et des militaires ont été tués.

A Tin Hamma, au sud de Gao, «six personnes civiles, dont un humanitaire, ont été exécutées le 21 mai», selon la Fédération internationale des droits de l’homme et l’Association malienne des droits de l’homme. Le spécialiste du nord du Mali, Pierre Boiley, estime, dans une interview au journal français Libération, que la situation du pays est «préoccupante et a empiré», car les groupes armés se réorganisent, selon le chercheur.

Communautés

Les violences du mois de mai ont provoqué le déplacement forcé de 57 000 personnes, selon l’Onu, ce qui porte à 100 000 le nombre de déplacés dans le pays. «Ces nouveaux déplacés ont en majorité quitté leurs villages pour rejoindre les agglomérations», explique Anouk Desgroseillers du bureau de la coordination des affaires humaintaires de l’Onu. «Il est nouveau que des communautés entières se déplacent, explique Moussa Ag Acharatoumane, l’un des membres de la CMA, mais aussi l’un des leaders de la région de Ménaka.

C’est ce qui s’est passé à Tin Hamma, toute la tribu des Kel Essouk a quitté le village vers le Niger.» Des discussions devaient s’achever hier à Alger pour parvenir à faire signer l’accord de paix intermalien par la CMA. Le texte d’accord, signé par le gouvernement malien et les mouvements armés de la plateforme qui lui sont proches le 15 mai dernier, prévoit le redéploiement d’une armée malienne, qui inclut des membres des Mouvements armés rebelles, sur tout le territoire ainsi que la facilitation du retour des populations déplacées.

Leïla Beratto
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