ALGER - La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), formée des principaux groupes rebelles touaregs du nord du Mali, a fait un pas de plus vers un accord de paix global en acceptant le principe d’un cessez-le-feu à Ménaka, 200 km à l’est de Gao, et de nouvelles garanties politiques, a annoncé vendredi l’émissaire de l’Onu Mongi Hamdi.
La CMA, qui réclame davantage d’autonomie pour la région, a jusqu’ici refusé de signer l’accord de paix et de réconciliation intermalien conclu en mars sous l’égide de l’Algérie et les combats avec les milices progouvernementales se sont poursuivis,
notamment à Ménaka.
Le texte concernant le cessez-le-feu prévoit le retrait de ces milices et leur remplacement temporaire par des casques bleus.
"Deux textes, l’un sur la sécurité et l’autre politique, vont être signés aujourd’hui ce qui permettra à la Coordination d’aller de l’avant et, espérons-le, de signer l’accord définitif le 20 juin à Bamako", a déclaré Mongi Hamdi, interrogé par Reuters avant la cérémonie de signature à Alger.
Pour Bamako et les médiateurs internationaux, la signature de l’accord est essentielle pour écarter le risque de reprise de la guérilla islamiste. Les séparatistes touaregs du nord du Mali se sont alliés en 2012 aux islamistes qui ont pris la moitié
nord du pays avant d’en être chassés par les forces françaises de l’opération Serval, lancée en janvier 2013.
(Patrick Markey, Jean-Philippe Lefief pour le service français,