L’actualité Malienne aura été dominée cette semaine par trois grands événements tous d’une importance capitale pour le pays. Le premier est sans nul doute l’organisation des examens de fin d’année scolaire pour les ordres d’enseignement : fondamental, secondaire Général, technique et professionnel. Le second événement a été l’organisation des festivités du centenaire de la naissance du premier président du Mali indépendant qui offre l’occasion d’un examen de conscience à la classe politique malienne. Le troisième événement est la signature, après examen de l’Accord de Bamako entre le Mali et la CMA du retrait incompréhensible du GATIA de Ménaka sous l’égide du médiateur Algérien.
L’école Malienne, en cette fin d’année scolaire, vit au rythme des examens dans les différents ordres d’enseignement. Après la suppression du Certificat d’Etudes Primaires (CEP), les élèves maliens, contrairement aux autres pays francophones, attendent la 9e année pour leur premier véritable examen sanctionné par le Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF). Ainsi pour une fin d’année scolaire réussie, les acteurs de l’éducation doivent organiser des examens pour non seulement tester le niveau des apprenants, mais aussi admettre ceux d’entre eux qui rempliront les conditions d’un passage, en classe supérieure. Le mois de juin étant le dernier mois de l’année scolaire, est aussi celui des examens. Le ton a été donné cette année par les élèves de l’enseignement secondaire technique et professionnel avec le Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP), suivi, trois jours plus tard par l’examen du DEF.
Quant au Brevet de technicien (BT), niveaux 1 et2, il aura lieu cette semaine et il sera suivi une semaine plus tard par l’examen du Baccalauréat. Avant la fin du dernier examen qui est le BAC, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper qu’il y a eu une nette amélioration des conditions d’organisation et de déroulement des examens cette année. Pour rappel, l’année dernière c’est dans une cacophonie et un désordre énormes qu’ont eu lieu les examens du DEF et du BAC. Certains élèves ont composé sous la lumière du téléphone ou de la bougie à cause du retard dans le déroulement des épreuves.
Quant aux festivités marquant le centenaire de la naissance du Président Modibo Keita, elles ont été marquées par une conférence de presse, organisée au Mémorial qui porte son nom. Cette conférence de presse, animée par M. Bocar Moussa Diarra, président de l’UM-RDA, Seydou Badian et par Youssouf Traoré, a été une occasion pour la nouvelle génération de connaitre d’avantage celui qui fut le père de la Nation malienne. Les conférenciers ont fait une sorte d’introspection et un examen de conscience surtout quand on jette un regard sur ce qui se passe aujourd’hui tant sur le plan de l’éducation, de la santé que de l’effondrement des valeurs morales et sociétales.
La diplomatie Malienne est nostalgique de ses premières années de gloire. On se souvient que le Mali incarnait la voix de l’Afrique aux premières de l’indépendance avec des diplomates chevronnés comme Ousmane Ba et sous la deuxième République avec des talents comme Me. Alioune Blondin Beye. Aujourd’hui, la diplomatie malienne bien que méritoire pêcherait par manque de nationalisme et de zèle patriotique pour un Mali un et indivisible tel qu’il nous a été légué. Nul ne comprend après la reprise triomphale de Ménaka par le GATIA que l’Etat de Modibo Keita puisse signer un accord de retrait. Ce retrait est la plus grande victoire de la CMA et un désaveu total du GATIA et de l’Etat Malien. Et la Population de Ménaka dans tout ça ? Elle qui a accueilli en grandes pompes le GATIA, sera-t-elle jetée en pâture dans la gueule de la CMA ?
Youssouf Sissoko