De sources proches de ce dossier, la société de transport ferroviaire a conclu des baux emphytéotiques avec plusieurs particuliers qui occupent illégalement le domaine qui relève de sa compétence.
Plusieurs immeubles qui se dressent le long des rails, à Korifina notamment, ainsi que ceux érigés sur des espaces qui relèvent de la société à Sotuba, seraient concernés par cette situation. Par la complicité de certains de ses hauts cadres, Transrail a conclu des contrats de bail avec les propriétaires de ces immeubles, sans même associer la mairie. Elle qui dégage toute responsabilité face à la situation. Certains des acquéreurs paient annuellement à la société la bagatelle de plus de 70 000 000 FCFA à titre de redevance locative, sur lesquels le Trésor public est sevré des impôts qui lui sont dus. Nos sources indiquent que l’immeuble occupé par la Minusma, ceux de l’entreprise française Bolloré et des établissements Mamadou Haïdara seraient dans cette situation.
En effet, l’avenant au contrat n°079/ODF /Transrail/2010 du 6 octobre 2010, conclu entre Transrail et les établissements Mamadou Haïdara, stipule en son article 2 : «la superficie est ainsi portée à trente un mille mètres carrés (31 000 m2) soit une redevance annuelle de soixante dix-sept millions cinq cent mille FCFA (77 500 000FCFA)».
Par ailleurs, dans la correspondance n°000515/DG-TSR-14 du 7 octobre 2014, signé de son Directeur général de l’audit, du contrôle et des études statistiques, en la personne d’Alhassane Baba Touré, la société de transport ferroviaire rappelle à l’une de ses cocontractantes le versement de 2 250 000FCFA au titre des arriérés (caution et redevance) de l’exercice 2013. En voici des exemples qui illustrent à souhait que Transrail est bien en cause dans l’occupation anarchique de ses propres domaines. Il appartient aux autorités qui sont en charge du dossier de tirer, en temps opportun, toutes les conséquences qui s’imposent.