Pour manifester leur indignation face à la résolution de la crise, qu’ils estiment laissés aux mains des étrangers, les membres de l’Association pour le développement de l’Afrique (ADA) ont organisés le samedi 1er décembre 2012 une marche pacifique de protestation. Cependant tout portait à croire que cette manifestation a été initiée pour soutenir le gouvernement de Cheick Modibo Diarra.
Partie de la bourse du travail, la marche a pris fin au monument N’Kwamé N’Krumah, non sans avoir passée par la place de l’Indépendance.
Ce sont environ 400 personnes, pour la plus part des jeunes, pour ne pas dire des enfants, qui ont pris part à cette marche qui visiblement soutenait le Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Entourés d’un important dispositif de sécurité composé des éléments de la police, de la garde et de la gendarmerie, le tout sous la supervision des éléments de la protection civile, les marcheurs apparemment n’étaient pas convaincus de leur action. Qu’à cela ne tienne, ils ont quand même chanté l’hymne national du Mali, une fois arrivés au monument N’krumah. Fousseyni Diallo, membre de l’ADA, a lu la déclaration de soutient au gouvernement malien. Selon lui, ce gouvernement est confronté à des difficultés dues aux fausses informations et à la mauvaise volonté de quelques individus qui ne voient que leurs profits personnels. A l’en croire, la souveraineté du Mali est entrain d’être ébranlée sur l’arène politique régionale et sous régionale. « La jeunesse malienne manifeste son indignation quant à la résolution de la crise institutionnelle en dehors du Mali », a déclaré Fousseny Diallo. Avant d’ajouter qu’aucune communauté ne pourra faire le Mali à la place des Maliens. Pour cela, face aux difficultés alimentaires, sanitaires, scolaires et universitaires du Mali et quand on ajoute à tout cela la crise du nord avec tout le drame humanitaire qu’elle a généré, Fousseny Diallo a invité les maliens à un sursaut national pour la renaissance du Mali. Selon lui, cela n’est pas possible sans l’implication de toutes les forces vives de la nation.